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Valérie Saubade, raconteuse d’histoires

Valérie Saubade est née en 1966, après des études de journalisme, elle fait Sciences Politiques. Un séjour en Angleterre lui donne le déclic de l’écriture, elle a été journaliste pendant six ans, et depuis enseigne le français à l’Alliance française de Bordeaux.

Cet écrivain passionné par la littérature anglo-saxonne, a eu plusieurs prix dont le Prix Chronos lycéens en 2002 pour son premier roman « Happy Birthday Grand-Mère ».

Valérie Saubade a écrit plusieurs romans dont quatre sont édités à ce jour : « Happy Birthday Grand-Mère » en 1999, « Les Petites Soeurs » en 2002, « Marche Arrière » en 2009 et « Miss Sweety » en 2011, tous parus aux éditions Anne Carrière.

Ses histoires racontent les rapports humains, le quotidien des gens, leurs doutes, leurs failles et leurs force. Avec une écriture incisive, Valérie Saubade narre avec humour et cynisme la personnalité de ses protagonistes et fait une observation caustique des relations familiales et humaines. Fan de roman policier anglais, elle raconte des histoires de famille compliquées, où humour noir, intrigues et descriptions psychologiques des personnages sont présents, et dont l’écriture au scalpel saisit leur complexité. Pour Valérie Saubade, la famille est le terreau fondateur de toute personnalité.

Avec habileté et une plume acide et élégante, Valérie Saubade écrit des intrigues prenantes, en décrivant des portraits féroces et impitoyables, au ton corrosif et à l’humour grinçant, dont le style est clair et vif  donne des histoires de la vie, drôle, émouvante, perfide et sarcastique.

Pour Valérie Saubade, écrire lui permet de sortir du quotidien, et de plonger dans son monde imaginaire. Fascinée par ce que sont les gens à l’extérieur et ce qu’ils sont réellement, elle entraîne son lecteur dans un récit captivant, pointu et énergique.

Si écrire pour Valérie Saubade lui permet de s’évader, c’est une passionnée des mots qu’elle admire et dont elle aime travailler et jouer avec. Elle est l’artisan qui fabrique ses personnages et son univers. En observant les êtres humains pour écrire ses intrigues, elle décrit des relations humaines et nous transmet son plaisir d’écrire.

Tels des scénarios, ses histoires sont captivantes et son écriture visuelle mériterait amplement une adaptation cinématographique.

« Happy Birthday Grand-Mère » est une satire de la vie familiale qui narre les rapports entre mère et fille.

Eléonore, ancienne pianiste célèbre, égocentrique et despotique, est devenue hémiplégique suite à uune chute, elle a perdu l’usage de la parole et de ses membres. Léonie, sa dame de compagnie étant âgée, la fille d’Eléonore, Elisabeth et son mari Michel, s’installent chez Eléonore pour s’occuper d’elle. Aigrie, rejetée par sa mère durant son enfance, Elisabeth, 50 ans, attend avec impatience l’héritage de sa mère, pour prendre sa revanche sur la vie, et maltraite sa mère. Le jour de ses 80 ans, Eléonore décide de tuer sa fille.

Dans ce premier roman, drôle et cruel, l’auteur explore la détresse et la solitude d’Eléonore, narratrice et personnage principal, enfermée dans son propre corps.Valérie Saubade nous  emmène dans une scène familiale ou haine et méchancetés règnent, avec une fin inattendue.

« les Petites Soeurs » est le deuxième roman de l’auteur dont l’intrigue nous transporte au sein d’une famille, les Debussy.

Sarah Debussy, jeune femme belle et brillante, vit et travaille aux Etats-Unis. Elle se suicide. Les Debussy sont des notables de province, dont le père Albert est le patriarche et fondateur de la clinique qui porte son nom, et règne sur le domaine de Fontvielle et ses habitants, entouré des ses deux filles Béatrice et Bernadette, ses gendres Jean-Alain et Pierre-Louis, ses petits-enfants Julien et Agathe et Mrs Lee, la gouvernante qui a élevé les trois soeurs Béatrice, Bernadette et Sarah.

Le suicide de Sarah assombrit le tableau de la réussite de cette famille et transforme la comédie en drame, car Sarah, décédée, met sa nièce Agathe sur un jeu de piste afin de dévoiler les secrets de sa famille. Sarah orchestre ainsi une mise en scène remplie de suspense, avec des coups de théatre savamment préparés, de secrets en non dits enfin révélés, Agathe va aller de découvertes en découvertes. Le suicide de Sarah est quelque part la vengeance d’une fille dont la vie a été gâchée par un père dévoré par l’ambition et prêt au pire pour assouvir sa puissance.

« Marche Arrière » est un récit semé d’indices, un roman haletant dont l’auteur fait une observation caustique des relations familiales.

Vincent Verdun, fondateur et directeur d’un institut de langues, divorcé et père de deux enfants, écrase son ex-femme avec son 4X4… accident ou meurtre ? Placé en garde à vue, le juge -une belle femme- instruit le dossier à charge. D’un naturel maladroit, Vincent voit alors sa vie bouleversée, rejeté par ses enfants, dont sa fille Julie est persuadée que son père a délibérément tué sa mère, renié par sa belle famille, épié par son entourage, seuls ses deux amis d’enfance le soutiennent.Vincent clame son innocence, et se remémore son passé.

« Miss Sweety« 

Septembre 2001, Samantha Fallow, 36 ans, célibataire, doctorat en psychologie, vit à Londres dans le quartier d’Hampstead, avec Agathe, sa grand-tante et Margaret, sa grand-mère. Samantha travaille à domicile pour le magazine « You and I » et répond aux courriers du coeur sous le pseudonyme « Miss Sweety ». Elle mène une vie calme avec ses phobies et complexes. Mais un jour elle reçoit une lettre de menaces, suivies d’autres, mais la police, occupée par les attendats terroristes, ne prend pas au sérieux ces lettres de menace.  Samantha décide de découvrir qui en est l’auteur, avec l’aide de Margaret et Agathe. Samantha va alors croiser le chemin d’Alessandro bel avocat, de Ross, inspecteur et Peter, son nouveau voisin.

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