Partir à l’étranger pour cher, facile : tout un tas de compagnies aériennes existent afin de nous faciliter l’existence, et nous faire économiser du temps et de l’argent sur nos vacances et déplacements. Ou du moins c’est ce qu’ils tentent de nous faire croire…
JetFacile, Bryanair, Vlybe, et autres compagnies à bas prix nous font miroiter des prix plus qu’attractifs pour nous attirer à l’autre bout du monde. Seulement, au billet aller-retour initialement affiché à un prix dérisoire s’ajoutent tout un tas de frais et de contraintes à respecter sous peine de casquer au guichet. Recette tirée du livre « Comment tromper les touristes en dix leçons » : Enregistrez-vous en ligne, le prix de votre billet va gonfler jusqu’à parfois doubler de volume – à cause des taxes, paraît-il. Ajoutez des frais de carte bleue. Ajoutez une valise de 15kg. Pour doubler vos bagages en soute, ajoutez 50€ environ. N’oubliez pas d’arriver au minimum une heure et demie avant le départ de l’avion. Saupoudrez d’un excédent de bagage à 20€/20£ le kilogramme supplémentaire et laissez reposer le temps d’embarquer.
Vous pensiez en avoir fini des formalités ? Que nenni. Reste l’épreuve redoutable du scan des bagages cabine. Oui, ce petit sac dont vous aviez optimisé tout l’espace utilisable afin de transporter un maximum de choses et sur lequel vous avez dû vous assoir pour pouvoir le fermer. Et bien ce sac, il va falloir le rouvrir pour le délester de ses liquides et de l’ordinateur. Enfer et damnation ! Vous croisez les doigts et implorez subitement Jésus Marie Joseph les petits anges du Paradis et tous les balayeurs de nuages de vous aider à refermer votre sac une fois récupéré. Manque de bol, vous avez oublié de retirer le dentifrice de votre trousse de toilette, et le douanier se fait une joie de brasser toutes vos affaires et de les sortir du maudit sac pour retrouver l’intrus. Je dis bien TOUTES, petites culottes incluses. Rien ne résiste aux douaniers. Surtout pas vos armatures de soutif qui sonnent sous le détecteur de métaux alors que vous aviez viré le moindre objet métallique que vous portiez, et vous êtes bons pour vous faire tripoter dans tous les sens, desfois que vous planquiez un cocktail Molotov dans votre décolleté. Il arrive également que sur deux boucles d’oreilles, vous n’en retrouvez plus qu’une seule à l’arrivée. (Le tour de magie fonctionne également pour les chaussures, colliers, carte d’identité, etc… A croire que vos effets personnels se volatilisent dans un monde parallèle entre les deux tapis roulants).
Délestés de quelques euros et effets personnels pour les plus malchanceux, c’est la dernière ligne droite, vous n’avez plus qu’à monter dans l’avion et profiter du voyage dans cette carlingue en matériaux cheap (vol éco oblige) et aux couleurs Ikea.
Un jingle retentit à l’atterrissage et vous indique que vous êtes arrivés à l’heure et que toute l’équipe de Bryanair est ravi de vous avoir mené à destination. Chouette. Sauf que. Un coup d’œil sur votre billet confirme que même en tenant compte d’un quelconque décalage horaire, l’heure qu’affiche votre montre ne correspond à rien. Et surtout pas à l’heure qu’on vient de vous annoncer. Et là c’est le drame, pour peu que vous ayez une correspondance, vous aurez beau piquer un sprint à faire pâlir Usain Bolt, on risque de vous dire au guichet : « Désolée, l’embarquement a fermé depuis 5 minutes, vous pouvez toujours monter dans l’avion bien sûr, mais est-ce que vous pouvez voyager sans votre valise ? » Vous vous retenez d’étrangler la guichetière avec son fouloir en soie, vous insultez le monde entier intérieurement, et vous voilà bien obligé de chercher une autre alternative à moteur pouvant vous emmener de votre point A à votre destination de rêve B.
Au final, votre voyage se transforme en véritable parcours du combattant, et vous vous jurez que la prochaine fois, quitte à y mettre quelques euros supplémentaires, vous choisirez une autre compagnie. Mais après avoir épluché toutes les offres sur internet et découvert que le tarif le plus bas se situe aux alentours de 615€, vous vous dites que finalement, les vols low costs, c’est pas si mal en fait. C’est l’jeu ma pauvre Lucette.
5 Comments
Lilith
9 septembre 2010 at 20:03c’est un peu pour tout ça que je n’ai encore jamais osé les vols low-cost…
En tout cas, j’ai bien ri!
Gabrielle
9 septembre 2010 at 14:18Tout à fait juste!
Par contre pour les fouilles à l’aéroport ça sera pareil avec les autres compagnies, les même régles s’appliquent partout !
faraway
9 septembre 2010 at 14:08Surtout que, une fois qu’on a réussi à monter à bord, on paie le café ( à quand le verre d’eau ? ) et on nous rabache tout le vol de pubs avec les produits détaxés » en vente à l’arrière de l’appareil .. » les hotesses se transforment en vendeuses, ce qui d’autant plus agaçant quand le vol affiche 45 min de retard sur une durée de 1H ..
mouais .. est ce si interessant que ça ? en tout cas ce n’est pas très plaisant c’est sûr !
Lilie
9 septembre 2010 at 12:22Je n’ai jamais eu de problèmes avec les low-costs -je touche du bois ^^ – par contre j’en ai eu pas mal avec les « grandes » compagnies comme quoi… Par contre j’entends souvent dire (je ne dis pas que c’est forcément ton cas à toi) les contrôles de sécurité avec les low-costs c’est terribles, ils sont très stricts sur les liquides…Mais ça ça ne dépend pas d’eux. Les contrôles et les normes sur les éléments à l’intérieur du bagage cabine (pas sur la taille par contre là ils sont plus sévères) sont les mêmes pour tous.
La Grenadine
9 septembre 2010 at 11:19Hum, j’ai vécu une mauvaise expérience également avec ces compagnies low cost.
Un billet avec une porte d’embarquement erronée. Une hôtesse de l’air qui t’assure que ton vol pour Lyon, il décolle à la porte pour Paris. Et qu’une fois que tu reviens, elle se répand en excuse de nous avoir fait louper notre embarquement (pourtant toujours noté comme « en train d’embarquer » sur le panneau d’affichage) et se prend un violent « ferme-là » par son supérieur hiérarchique.
Vive les low cost. ^^’