Quels que soient l’âge, la morphologie ou la personnalité, chaque femme est confrontée à l’épineux sujet qu’est sa lingerie. Car, oui, rien n’est plus prise de tête que la constitution de ce rayon de la garde-robe. Variant selon les occasions comme les statuts, le choix des sous-vêtements se fait rarement avec bon sens… Voici donc quelques réflexions, sans doute à contre-courant de la pensée collective…
Profitant des soldes, je me suis risquée dans les magasins de lingerie, et ce périple se révéla riche en constats, certains amusants, d’autres carrément affligeants. Alors que de nombreuses enseignes ont de quoi déprimer toutes celles qui n’affichent pas une taille de mannequin, leurs rayons sous-vêtements sont au contraire des plus réjouissants. Il suffit d’un coup d’oeil moqueur pour savoir qu’on ne rentrera pas non plus dans les soutien-gorge bien trop petits, réservés aux planches à repasser. De toute façon, au vu des motifs et coloris… Finalement, on peut rarement tout avoir, le poids idéal et la poitrine un brin généreuse. Le problème, cependant, c’est que lorsqu’on est en formes, trouver le soutien-gorge parfait n’est pas une mince affaire. C’est même un véritable parcours du combattant, car rien n’est plus important que d’être bien maintenue, ce que doivent oublier les fabriquants… Par je ne sais quelle idée stupide, les pseudos grandes tailles de bonnets (Où est la normalité ? Je ne saurais dire…) sont fréquemment rembourrées, encombrant les poitrines qui ont ainsi de quoi devenir claustrophobes. Quant aux personnes qui n’appartiennent pas aux bien vagues standards, rares sont les boutiques qui peuvent leur offrir les tailles adéquates. Bien entendu, le prix suit…
D’ailleurs, comment un si petit bout de tissus peut-il coûter si cher ? Pour quelques centimètres carrés, parfois agrémentés d’un peu de dentelle ou des détails fantaisistes, on frôle vite l’agonie budgétaire. Une incohérence économique des plus étranges fait flamber les centimètres carré dès lors où ils se réduisent. Ainsi, un soutien-gorge coûtera souvent plus cher que le pull que vous porterez dessus. Ne parlons pas des strings, qui en plus d’être une insulte à l’esthétique, arborent des prix aussi élevés que ceux des culottes, à la surface pourtant un minimum plus développée. Ajoutons que par volonté d’assortir le haut du bas, il faut souvent investir dans deux pièces vendues séparément pour former un ensemble qui se révèle alors des plus onéreux. Comme on doit en changer chaque jour, ça n’est décidemment pas donné…
Heureuses finalement sont les femmes qui peuvent se complaire dans leur lingerie bon marché en coton, les culottes de grand-mère et autres sous-vêtements délavés -quand ils ne sont carrément pas usés-. Pas besoin à ce moment-là de se casser les pieds avec un soutien-gorge inconfortable, dont les froufrous démangent, les bretelles tombent, les armatures entaillent les seins ou encore les bonnets ne tiennent pas en place pour cause de décolleté trop plongeant. Malheureusement, l’amour -entre autres- et ses mystères font que malgré toute la réticence qu’on peut avoir à claquer des mille et des cent dans un ridicule bout de tissus, on oublie son propre confort pour pouvoir enfiler un ensemble qui ne fera pas honte et qui même, saura faire plaisir à ceux qui auront la chance de l’apercevoir…
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