Humeurs Je n'ai pas testé pour vous

Trouver un job d’été

Depuis quelques mois, vous avez dégainé votre plus belle plume et tous vos arguments, hyper motivée pour décrocher le job d’été de votre vie à la boucherie Sanzot. Ce job, vous le voulez, et même les coups de téléphone du style « Bonjour, est-ce que vous avez des pieds de porc ? Et bien, ça doit pas être très pratique pour courir ! » ne vous font pas peur. Sauf que vous avez beau attendre à côté du téléphone en le regardant fixement comme si vous alliez le faire sonner par vibration mentale, rien. Le seul cochon qui vous a appelé récemment, c’est votre ex. Bienvenue dans le monde du travail.

Pourtant, vous en avez déployé de l’énergie (accumulation de tirets à lire très vite pour bien sentir toute l’énergie déployée, justement) :

– refaire votre CV de A à Z et virer les titres rose Barbie ainsi que la ligne brevet des collèges (on va pas vous demander une carte des fleuves à ce que je sache. Quoique), c’est fait.

– faire le tour des commerçants du quartier pour savoir s’ils comptaient prendre quelqu’un pour l’été et essuyer des refus avec le sourire, rapport que « c’est la crise », c’est fait.

– vous retenir d’écrire dans vos lettres de motivation « J’en ai rien à foutre d’appeler les gens pour leur demander s’ils veulent acheter des volets roulants, je veux du blé quoi ! », c’est fait.

– envoyer des courriers dans tous les Zara et les Sephora de la région, c’est fait.

– vérifier le courrier trois fois par jour desfois qu’une lettre serait miraculeusement apparue même si on sait très bien que le facteur ne passe qu’une seule fois par jour, c’est fait.

– vérifier votre téléphone toutes les cinq minutes comme si vous attendiez un rendez-vous galant, c’est fait.

– relancer les employeurs par téléphone pour montrer qu’on est super motivée pour scanner des code-barres les fesses vissées sur un tabouret inconfortable vêtue d’un T-shirt à message dans le dos, c’est fait.

– pester après le fils de Machin qui a eu le poste tant convoité de ramasseuse de pommes uniquement grâce au piston, c’est fait.

Bilan des courses : sur les cinquante mille lettres envoyées, deux réponses. Une lettre de refus de la Fnac, disant que vous n’avez pas le profil recherché (mais quel genre de profils recherchent-ils au juste ?), ainsi qu’une autre lettre de refus pour un job auquel -ironie- vous n’avez même pas postulé. Mais comment vais-je gagner ma vie cet été moi ?

Le bon côté des choses, c’est que je n’aurai pas besoin de poser des jours pour prendre des vacances. Et puis j’ai décidé que j’allais dépenser tous les sous que je n’aurai pas gagné. Parce que sincèrement, trois mois (voire quatre si vous êtes à la fac) de rien du tout qui vous attendent, c’est assez excitant comme programme non ? (Comment ça non ?)

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4 Comments

  • Reply
    luxe and vintage
    24 juin 2010 at 11:17

    Le must du job d’été ? Disneyland !
    Si, si je vous jure ! On passe plus son temps à s’amuser et délirer qu’à vraiment bosser^^

  • Reply
    Margaux
    22 juin 2010 at 21:38

    Aaah je vais bientôt vivre les mêmes joies de la recherche du premier job. C’est pas super encouragent mais on persévère. Je dois avouer que c’est flippant quand même ^^ , bon courage !

  • Reply
    Caroline Pineau
    22 juin 2010 at 14:51

    Ah, effectivement le verbe « avoir » s’est fait la malle ;)

  • Reply
    Mathieu
    21 juin 2010 at 11:20

    Pas mal cet article! Manque un verbe (avoir) dans la blague avec les pieds de porc.

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