Final Fantasy XIII – PS3 – XBOX360

Quand une grande saga telle que Final Fantasy pointe le bout de son museau sur consoles de salon, qui plus est de nouvelle génération, il y a toujours deux visions des faits chez les testeurs. Ceux qui comparent avec les épisodes précédents avec pour conséquence le « il est bien mais c’était mieux avant » et ceux qui observent ce jeu comme une entité déconnectée des autres cherchant bien plus à déceler ce qui fait la force de ce nouvel opus. Dans notre cas, nous faisons partie du deuxième groupe tout en essayant de vous expliquer ce que sont les Final Fantasy.

Final Fantasy ?

Final Fantasy est une série de jeux vidéo de rôle (Role Playing Game) produite par Square Enix initiée par Hironobu Sakaguchi en 1987 au Japon.

Le jeu de rôle est axé sur 3 phases. Les dialogues qui dévoilent des informations sur l’univers, le lieu de la prochaine quête. Les phases d’exploration lors desquelles le joueur est amené à récolter des renseignements, des objets indispensables à une quête, ou tout simplement à se rendre d’un point à un autre. Et enfin les phases de combat.

La série Final Fantasy puise sa source dans les jeux de rôle tels que Advanced Donjons et Dragons. Il s’agit d’incarner le rôle d’un personnage d’un univers de science fiction représenté par des statistiques telles que sa force, son intelligence ou son agilité. Il est possible d’incarner plusieurs personnages à la fois et de leur donner un rôle particulier : guerrier, magicien, défenseur, tacticien, etc. Ce système permet de mixer des compétences lors des combats afin de vaincre l’ennemi plus rapidement.

Par ailleurs, via un système d’expérience gagnée au combat, les personnages peuvent apprendre des sorts ou des nouveaux coups ou changer de classe.

Scénario

Bienvenue à Cocoon, un monde utopique perché haut dans le ciel. Le Sanctum, gouvernement totalitaire qui dirige Cocoon, essaye par tous les moyens de conserver paix et prospérité à tous les habitants. Le Sanctum est aidé par un peuple protecteur, les fal’Cie, qui fournit toute la nourriture et l’énergie nécessaire de Cocoon.

Cocoon, un véritable paradis ? Pas certain quand un jour un fal’Cie hostile s’éveille aux abords d’une cité cotière, Bodhum, semant la pagaille dans l’équilibre précaire de ce monde. Ce fal’Cie a pour attrait d’utiliser les humains comme de vulgaires jouets. Les malheureux frappés par cette malédiction deviennent alors des l’Cie, des êtres dotés de pouvoirs magiques, forcés d’accomplir la volonté de leur maître – détruire Cocoon selon le Sanctum – sous peine de connaître un destin pire que la mort.

Le gouvernement met alors en place une mesure exceptionnelle appelée la Purge qui consiste à déporter tous les résidents de Bodhum hors de Cocoon. Il s’avère que ces résidents vont en fait être mis à mort pour le simple fait d’avoir été en contact ou proche du fal’Cie et de ses l’Cie.

Les héros de notre aventure sont tous des déportés qui ne souhaitent pas être bêtement abattus. L’histoire de Final Fantasy XIII commence enfin. On retrouvera donc Lightning, une jeune femme énigmatique, dont on ignore le véritable nom qui est une ancienne militaire souhaitant sauver sa sœur de la Purge. Celle-ci est suivie de Sazh, qui semble se joindre à l’aventure par hasard. C’est un homme amical et enjoué accompagné de ses deux pistolets.

Plus tard on rencontrera Snow, un jeune homme infatigable qui fonce tête baissée vers le danger et ne compte que sur la force brute. Puis Vanille et Hope, partant en recherche de Snow. Vanille est une jeune fille gaie et attachante tandis que hope est un adolescent renfermé dépendant de sa mère.

Bien plus tard dans l’aventure vous serez rejoint par Fang. Nous ne vous détaillerons pas pour quelles raisons car cela dévoilerait trop de l’histoire qui anime le jeu.

Le caractère commun de ces personnages est qu’ils sont devenus des l’Cie. Seulement, chose étrange, ils ne connaissent pas la Tache assignée par le fal’Cie. Toute l’intrigue repose en fait sur ce flou ; faut-il détruire Cocoon ? Alors qu’ils veulent le protéger. Faut-il abandonner ? Alors qu’ils risquent d’être châtiés par le fal’Cie. Tout au long des 13 chapitres un pan de l’histoire de chaque personnage se révèlera.

Même si dans les premières heures la narration est un peu molle, les 40 à 50 heures que vous passerez ensuite seront éblouissantes tant l’aventure est prenante. On ne se lasserait presque pas de jouer.

Jouabilité et esthétique

Du côté de la prise en main, c’est beaucoup plus compliqué qu’un New Super Mario Bros. Wii mais cela n’en reste pas moins accessible. Pour les graphismes, c’est un émerveillement ; à tel point que la différence entre cinématiques et jeu est très ténue. La technologie qui a servie à faire le film Final Fantasy tout en images de synthèse est à l’œuvre dans votre console.

Revenons en aux 3 axes d’un RPG pour décrire le système de jeu.
Tout d’abord les dialogues.

Il y en a énormément, tous doublés. Malheureusement, à l’inverse de la majorité des RPG, il n’y a que très peu de personnages non jouables à l’écran. Les conversations se font quasi exclusivement entre les héros de l’aventure. Mais rassurez-vous, cela n’entache pas le suspense de l’histoire qui comme dit plus haut tourne autour de nos héros et du dilemme qui les ronge. Tous ont une histoire à raconter et vous la découvrirez dans ces dialogues tout au long de l’aventure.

Ensuite les phases d’exploration.

Au début de l’aventure, c’est très dirigiste. Vous déambulez dans des couloirs consistant à une suite d’ennemis. Petite déception, il faudra jouer longtemps avant d’arriver à un univers ouvert (environ 20-25 heures). C’est beaucoup trop mais la récompense est belle. Finalement, l’aventure se résume à 80% à un enchaînement de niveaux en couloirs où la réflexion n’est pas nécessaire. Il faut taper sur tout ce qui bouge, point.

Enfin, les combats.

S’ils sont faciles sur les débuts, phase d’apprentissage oblige, il deviennent très nerveux et stressant dès le 5ème chapitre où les ennemis sont puissants et surtout nombreux. Le système de jeu est plutôt intéressant. Les combats se déroulent en temps réel et il faudra être réactif dans vos choix d’action pour ne pas prendre une volée sous peine de game over (s’il survient vous pourrez recommencer le combat). Concrètement, deux coéquipiers sont dirigés par l’intelligence artificielle de la console et vous pilotez le leader. Vous assignez des rôles à vos coéquipiers ; il en existe six : attaquer, envoyer de la magie sur l’ennemi, défendre, soigner, augmenter les capacités de l’équipe, réduire celles de l’ennemi. Selon les combinaisons de rôles, appelée « stratégies » dans le jeu, vous arriverez plus ou moins rapidement à bout d’un adversaire. Quoiqu’il en reste, le jeu vous accompagne à tous les instants pour vous expliquer de quoi il en retourne dans ces combats. Et c’est une très bonne chose pour ceux qui découvre le genre.

Conclusion

Nous avons beaucoup aimé ce Final Fantasy XIII. Son histoire est très bien ficelée, la narration est parfaite et les graphismes sont somptueux. On aurait aimé plus d’espace pour naviguer dans le monde de Cocoon mais cette limitation est gommée par la puissance du système de jeu avec ses combats épiques et angoissants. Par ailleurs, les développeurs ont tout fait pour que les novices entrent dans la danse du RPG. Nous considérons que ce Final Fantasy XIII est ouvert au plus grand nombre et qu’il vous permettra, si vous aimez,  d’approfondir le genre avec de « vraie » RPG japonais : La saga des Tales Of ou celle de Dragon Quest par exemple qui sont très bien importées chez nous.

Jeu : Final Fantasy XIII
Plateformes : PS3 et XBOX360
Sortie en mars 2010 au prix initial de 70€ disponible à moins de 55€ sur Net.