Gainsbourg (vie héroïque), le premier film de Joann Sfar ou plutôt un autre de ses contes, retrace avec poésie le parcours de Lucien Ginsburg. La vie de cet auteur-compositeur-interprète qui se révélera dans les années 60 sous le nom de Serge Gainsbourg est racontée avec humour, amertume et mélodie. 50 ans de parcours, de son enfance aux dernières années de sa vie, nous sont dévoilés pour comprendre un personnage bercé par les arts, torturé par son apparence mais incroyablement attirant. Tandis que le piano, le dessin et la chanson lui permettront d’exprimer son talent et ses envies, son double diabolique provocateur et maléfique traduira les noirceurs de son âme d’artiste insoumis et rebelle. L’audace de Gainsbourg lui vaudra de conquérir de belles femmes qui viendront rythmer sa vie et son œuvre d’airs envoutants. La créativité de Joann Sfar vient magnifier ce conte décalé pour offrir aux spectateurs deux heures de plaisir visuel et auditif où l’on savoure à la fois l’œuvre d’un artiste bien réel et la mise en scène exaltante de sa vie.
Pour prolonger le spectacle, une combinaison magique : la réécoute des chansons écrites ou chantées par Serge Gainsbourg et la contemplation des illustrations de Joann Sfar.
Playlist Gainsbourg :
– Je bois (par Philippe Katherine)
– Initials BB (par Serge Gainsbourg)
– La Javanaise (par Juliette Greco)
– Laisse tomber les filles (par France Gall)
– Lemon Incest (par Serge et Charlotte Gainsbourg)
1 Comment
Marine
13 avril 2010 at 10:06C’est une jolie description. Cependant, je n’ai pas accroché sur le film ! J’ai trouvé l’onirisme et la métaphore menés bien trop loin, à la limite de l’overdose. Je n’ai pas toujours compris, non plus, les choix du réalisateur tel son double en carton pâte que je trouvais grotesque. En somme, je n’ai pas été touché par la poésie. En revanche, le jeu des acteurs étaient assez bons considérant qu’ils devaient jouer des icônes, encore vivantes pour certaines !