Le petit déjeuner

« Le soleil vient de se lever, c’est l’heure du petit déjeuner ». Ca, c’est la théorie. En pratique, le petit déjeuner n’est pas si automatique. En fait, il y a plusieurs types de petit-déjeuner, adapté à chaque circonstance.

 

Le petit déjeuner standard.

Ca, c’est que vous prenez tous les matins. Comme vous êtes assez pressée, vous faites rapide. Par contre, le menu varie selon les us et coutumes de chacune. Biscottes et confitures pour les unes, muesli pour les autres, muffins… Pareil pour la boisson, thé ou café (ou gnôle frelatée, puisque Lino Ventura le dit : « J’ai connu une polonaise qui en prenait au petit déjeuner ») avalé à toute vitesse. Le tout est le fruit d’un minutage parfait. Mise en route de la cafetière (ou bouilloire) dès le saut du lit, de quoi laisser le temps de s’habiller pendant que ça chauffe. Et hop, direction le métro, pas encore réveillée. Le tout a beau être organiser, les dérapages peuvent arriver : confondre la cafetière avec le chat, verser à côté de la tasse ou touiller le café avec le pinceau à mascara sont autant d’événements qui sont de l’ordre du possible.

Le petit déjeuner avant un déplacement.

Problème : vous avez rendez-vous à 6h30 à Roissy et vous n’habitez pas à côté. Ce qui vous fait sonner le réveil à l’horaire indécent de 4h30. Inutile de dire qu’à une heure pareille, vous êtes incapable d’avaler quoi que ce soit. A peine dans vos fringues, vous filez parce que vous êtes déjà en retard. Vous n’êtes toujours pas réveillée et vous regrettez de ne pas avoir installé une toise à côté de votre lit, histoire de savoir de combien de mètres vous avez décollé du lit quand le réveil a sonné. C’était du sursaut de compétition. Arrivée à l’aéroport et une fois enregistrée, vous êtes déjà un peu moins dans le cirage. Vous tentez alors de prendre un petit déjeuner sur place, mais les 10€ réclamés pour un dé à coudre de café et un demi-croissant vous font fuir. De dépit, vous attendez la collation de l’avion. Seulement, Air France n’est plus ce qu’il était et le croissant, en plus d’y être petit, est racorni. La prochaine fois, vous amenez votre manger.

Le petit déjeuner du dimanche.

C’est temps libre, alors vous en profitez, au point même de sortir le Nutella, denrée redoutable s’il en est et à priori incompatible avec une silhouette sylphide. Vous vous en fichez et faites la totale, double petit déjeuner, à la fois anglais et français. A un point que vous n’avez plus fin le midi (en plus vous avez mangé tard). Bravo, vous venez de réinventer le brunch !

Le petit déjeuner en vacances.

Le petit déjeuner des vacances, c’est un peu comme le petit déjeuner du dimanche sauf qu’on n’est pas chez soi. En fait, tout dépend du lieu de villégiature. En Allemagne, c’est saucisse. Dans le fin fond de la Charente, ce sera du pâté accompagné de pineau, en Angleterre, ce sera le seul repas de la journée que vous trouverez comestible. Mais comme dit Obélix « Le petit déjeuner, on l’apprécie mieux chez les autres que chez soi »…