Depuis quelques temps, une nouvelle tendance semble faire fureur : j’ai nommé, la décoration d’intérieur (« déco » pour les intimes). Cet engouement pour la déco a suscité de nombreuses vocations (« Mais oui chéri, regarde, c’est facile à monter soi-même, cette étagère Ikea ») et moult magazines et coachs déco ont fleuri sur le marché.
On a pu notamment observer un boom démographique dans la population des petits objets totalement inutiles qu’il vous faut absolument pour égayer votre salon/cuisine/chambre à coucher (rayer la mention inutile) : petits miroirs vendus en lot de quatre, stickers géants et autres accessoires trendy, ont poussé dans les grandes surfaces comme des cèpes en plein automne dans les bois.
C’est vrai que ça peut être sympa un temps, les miroirs adhésifs du sol au plafond, ça donne une touche moderne à la pièce, et ça permet même de constater à quel point on a besoin de faire du sport sous tous les angles. Et puis l’avantage desdits miroirs, c’est qu’en cas de déménagement, ils se détachent facilement du mur. L’inconvénient, c’est qu’effectivement, ils se détachent facilement du mur. Quant aux murs justement, qui n’avaient rien demandé à personne, parés de leurs plus belles tapisseries à fleurs genre beatnik des années 70 (peace peace mon frère, mais pas sur mes chaussures), ils se retrouvent recouverts d’anis et de chocolat, ou bien de papiers peints totalement improbables (et à même le papier peint flower power s’il vous plaît, inutile de l’enlever avant). A dose homéopathique je dis pas, mais pour un salon complet, ça pique les mirettes tout de même. Un peu comme les façades des maisons au Danemark : des couleurs criardes genre fin de séries dont personne ne veut, et il n’y avait pas un seul pot de la même couleur. (ne vous méprenez pas, j’aime le Danemark.) Tout ceci agrémenté de sublimes stickers floraux, dont même Lio a décidé de faire la promo sur son épaule gauche.
Si l’on tient vraiment à se lancer dans cette nouvelle tendance, ça reste pas mal pour un salon, une cuisine ou encore la chambre à coucher des parents. Mais je ne suis pas intimement convaincue qu’une fois Valérie Damidot ait le dos tourné, la chambre des enfants nouvellement refaite et parfaitement rangée sans un jouet ou objet utile qui dépasse, reste en l’état avec des suspensions, des plantes encadrées, et des murs couleur tableau de classe que ces chers bambins n’hésiteront pas une seconde à transformer en papier à dessin.
En résumé : Valérie je t’aime beaucoup, mais… pas chez moi.
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