Sorti des Arts Déco de Paris, Arthur de Pins se destinait à l’animation. C’était sans compter sur sa rencontre avec Illustrator. D’abord influencé par le célèbre Mr Z, il va ensuite puiser dans ses expériences pour donner forme aux personnages plein de rondeurs que l’on connaît aujourd’hui. Parcours d’un illustrateur en vogue.
Tout commence alors que, pour arrondir ses fins de mois, Arthur de Pins développe une équipe de petites amazones pour un jeu vidéo destiné à Internet, qui à l’époque nécessite des personnages très basse définition. Le projet ne voit pas le jour mais donne naissance au style Arthur de Pins.
Sa collaboration avec l’agence événementielle Wombat le propulsera entre les pages sulfureuses de Max et celles plus tendance de Technikart, où il illustre les nuits nocturnes parisiennes.
Arthur de Pins impose rapidement un style entre glamour et dérision. Avec « Péchés Mignons », il met en scène l’intimité du couple sans jamais tomber dans la perversité, et ce grâce justement à la rondeur de ses personnages. Au fil des pages, il met en exergue les doutes et les angoisses qui habitent son héros.
On connaît donc bien Arthur de Pins pour ses Bandes Dessinées et les couvertures qu’il a réalisées pour la collection Osez… aux éditions La Musardine. Cependant la force de son travail et de sa réflexion se révèlent sur des sujets moins humoristiques, lorsque par exemple il crée une publicité pour l’Unicef ou lorsqu’il dénonce l’étroitesse d’esprit avec la « Révolution des Crabes », parce que ce sont les travaux d’auteurs qu’il apprécie tout particulièrement.
Entre animation et illustration, Arthur de Pins n’a pas fait de choix. C’est pourquoi les projets futurs, dont il nous a dévoilé quelques détails, sont partagés entre ces deux activités. Nous étions tout ouïe, pour pouvoir vous les retranscrire :
Un troisième tome de « Péchés Mignons » est en préparation, reprenant le style annoncé avec Géraldine. Athur de Pins souhaite mettre en avant la quête d’identité des hommes dans une société où la gent féminine est en perpétuelle ascension.
Le long métrage de La Révolution des crabes est en cours de réflexion. Il sera en couleur et intègrera certainement des personnages humains.
Entre Wombat, les bandes dessinées et l’animation, Arthur de Pins est une des valeurs montantes actuelles. Parcours à suivre de près !
Liens :
Arthur de Pins : http://www.arthurdepins.com
Monsieur Z : http://www.monsieurz.com/
Wombat : http://www.wombat.fr/*
« La Révolution des Crabes »
« La Révolution des Crabes » est le troisième court métrage d’Arthur de Pins. L’histoire de ce travail, pour lequel il remportera 54 prix, débute lors d’un appel d’offre de Canal+. Avec un format trop court, « La Révolution des Crabes » ne sera pas retenu par la chaîne, mais n’empêchera pas l’auteur de le finaliser. Pour sa réalisation, il a choisit un style graphiquement inspiré du dessin à la main.
SMB : Une petite anecdote concernant ce court métrage Arthur ?
« Ce qui est marrant c’est que le petit message du film est basé sur le fait que nous allons toujours tout droit et que nous ne pensons jamais à tourner. Un petit message sur les choix de vie. Mais, selon les pays, les gens ne comprennent pas la même chose. Ainsi par exemple, au Japon le gens s’imaginaient que c’était une métaphore du monde du travail : les crabes qui vont tout droit représentent la hiérarchie du monde du travail. Je trouve ça bien que dans chaque pays il y ait une signification différente. »
La Révolution des crabes a été diffusé dans de nombreux pays, et Canal+ a racheté le film !
Liens :
La Révolution des Crabes :
http://freezoone.free.fr/crabes/
Les crédits et awards :
http://www.arthurdepins.com/crabescredits.htm
Les Références
Fafi :
Fafi s’est fait connaître pour ses personnages féminins flashy et infantilisant qu’elle peint dans les rues de Toulouse puis dans celle du monde entier. Dernièrement c’est la marque de cosmétique Mac qui s’est appropriée ses illustrations.
Jordi Labanda -« dont le côté Jet Set lui est souvent reproché » :
Arthur de Pins considère que malgré l’aspect élitiste de ses illustrations, ses personnages sont expressifs et élégants. Jordi Labanda a eu une rôle prédominent dans l’insertion de l’illustration dans le monde du luxe et de la mode.
Marguerite Sauvage :
A 29 ans, Marguerite Sauvage est autodidacte, mais surtout discrète. Ses illustrations s’exportent dans la presse et au sein des médias publicitaires.
Riad Sattouf :
Faisant actuellement l’actualité du festival international de la bande dessinée d’Angoulème avec « Pascal Brutal », Riad Sattouf fait partie des références d’Arthur de Pins. A 29 ans, cet auteur de bandes-dessinées est devenu une référence dans le milieu.
Natacha Sicaud :
Natacha Sicaud est la découverte la plus sympa qu’il est fait dernièrement. Diplômée de l’Ecole Supérieure de l’Image d’Angoulême et des Arts décoratifs de Strasbourg, cette jeune illustratrice travaille également sur la publication de bandes dessinées.
Et sur le net, Arthur de Pins a-t-il des références bloguesques ?
Il suit et lit régulièrement les très talentueux boulet, Chicou-Chicou et Stan. Il leur reconnaît beaucoup de professionnalisme et d’humour et souhaiterait voir Stan propulsé sur le devant de la scène. (A bon entendeur !).
Alors à quand le blog Arthur de Pins ?
« J’avais un blog il y a de cela 3 ans. Mais pour mettre un dessin par jour, il faut savoir illustrer des situations comme ça et personnellement je préfère prendre le temps de réfléchir à mon travail. Alors je postais des articles qui parlaient actualité. C’était pas très fun. J’ai pensé à en refaire un, mais je crois que ce n’est pas un media qui m’attire. »
Les liens :
Fafi : http://www.fafi.net
Jordi Labanda : http://www.jordilabanda.com
Marguerite Sauvage : http://www.margueritesauvage.com
Natacha Sicaud : http://bowwindow.canalblog.com
Boulet : http://bouletcorp.com/blog
Chicou-Chicou : http://www.chicou-chicou.com
Stan : http://20six.fr/stan
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