Sorti en 2007, dix ans après sa mort, « So Real, Songs From Jeff Buckley », reprend sur un même album les succès live et studio du chanteur américain. Quatorze titres réunis pour notre plus grand plaisir, illustrant à merveille l’existence tourmentée et le génie créatif de cet artiste plein de Grâce. Un album incontournable, à posséder impérativement dans sa cédéthèque, comme un souvenir, un hommage.
Né le 17 novembre 1966 à Anaheim en Californie, Jeff Buckley savait chanter avant d’apprendre à parler. Né d’un père chanteur culte des années soixante, Tim Buckley, Jeff hérite sans le vouloir des talents de musicien, de compositeur et d’interprète de son paternel qu’il n’a même jamais connu. Abandonnés sa mère et lui par ce père qu’il adore et haït à la fois, Jeff n’aura jamais eu l’occasion de connaître celui qui lui a transmis son don pour la musique. Tim Buckley meurt à l’âge de 28 ans des suites d’une overdose. Mélange de drogue et d’alcool. Impardonnable. Et le destin semble ne pas vouloir lâcher Jeff d’une semelle. Il a hérité du talent de son père, il connaîtra la même fin que lui, tragique.
Le 29 mai 1997, alors qu’il était en studio à Memphis avec son groupe de musiciens à enregistrer son second album après le succès incontestable qu’il a rencontré avec le premier, « Grace », sorti en 1994, Jeff à envie d’une baignade nocturne et part s’immerger dans les eaux sombres de la Wolf River, un affluent du Mississippi. Il n’en ressortira jamais…
L’album qui était en cours d’enregistrement lui, « Sketches For My Sweetheart The Drunk », sortira l’année suivante. Un double album composé de la première session d’enregistrement, dont Buckley n’était pas satisfait, et des démos 4-pistes qu’il avait enregistrées seul à Memphis plus tard, comme brouillon pour ce qui aurait dû être le nouvel album. Une œuvre à titre posthume, une première façon de lui rendre hommage.
Dix ans après sa mort, sort donc un second album hommage à Jeff Buckley. « So Real, Songs From Jeff Buckley » reprend à la fois les titres qui ont fait le succès de « Grace » et quelques autres qu’il avait enregistré en prévision de la sortie de son second opus. L’album est un concentré d’émotions. Si vous êtes fan vous aussi de l’artiste qu’était Jeff Buckley il vous sera impossible de l’écouter sans sentir les larmes vous monter aux yeux. Les compositions réunies ici sont miraculeuses, et bouleversantes d’authenticité. J’en veux pour preuve les titres « Lover, You Should’ve Come Over », « Everydoby Here Wants You », « Je N’en Connais Pas La Fin », et, bien entendu, le très émouvant et inoubliable « Hallelujah ». Buckley explore, assimile, transforme, pour être finalement créateur de sa propre musique. Innocente et colérique. Pure et désinvolte avec parfois une pointe d’arrogance.
Une musique divine, entonnée par un homme qui n’en était peut être pas un finalement. Un ange. « Hallelujah ». Et les anges passent… Mais les œuvres, elles, restent…
Myspace: www.myspace.com/jeffbuckley
A écouter aussi: « Lover, You Should’ve Come Over »; « Last Goodbye »; « Je N’en Connais Pas La Fin »; « Grace », « Mojo Pin »; « Hallelujah ».
2 Comments
Lily_
15 août 2009 at 12:11Un tres bel article pour ce mémorer cet artiste de génie, qui restera dans la légende…
Pivoine la fleur 2.0
15 août 2009 at 11:32Il chantait bien, il était beau…un ange quoi!
Il y a un livre à se procurer , sorti il y a quelques années déjà, celui de Merri Cyr : « a wished for song ». Des photos sublimes!