Ce sont souvent les histoires les plus ordinaires qui nous touchent le plus. Des faits déconcertants de simplicité. Des personnages auxquels on s’identifie sans peine parce qu’ils pourraient raconter nos propres vies.
« Le premier jour du reste de ta vie » fait partie de ces films qui brillent par leur sincérité, leur réalisme, l’absence totale de superficialité. Ce n’est qu’une fresque familiale, mais quelle fresque… Emouvante, poignante, troublante aussi.
Robert et Marie-Jeanne ont trois enfants. Albert, Raphael et Fleur. Une famille des plus classiques. Chacun leur tour, à des années d’intervalle, ils vont vivre un jour déterminant pour leur propre existence, mais qui va surtout bouleverser celle de la famille tout entière, remettant en cause son unité, ses valeurs.
Sans surenchère, Rémi Bezançon offre un film passionnant, admirablement porté par un casting efficace. On ne saura rester de marbre devant la prestation de Jacques Gamblin, qui éclaire ce film du début à la fin par son élégance naturelle. On appréciera Zabou Breitman en mère de famille qui se cherche en tant que femme. On applaudira Déborah François en benjamine grunge et paumée. On admirera la douceur de Marc-André Gondrin, le cadet rêveur qui peine à trouver sa voie. Et Pio Marmaï, le grand frère, le premier à remettre en cause l’harmonie familiale…
« Le premier jour du reste de ta vie » est accompagné d’une bande originale soignée, composée par Sinclair, et parfaitement illustratrice des grandes étapes que vont « subir » ces cinq personnages. L’ensemble est un très beau moment de cinéma, comme on aimerait en vivre plus souvent. On quitte à regret cette famille qui pourrait être la nôtre, les larmes aux yeux…
* Cahier de vacances 2010 – Article initialement publié le 25 août 2008
1 Comment
laure
30 août 2009 at 8:51coup de coeur pour ce superbe film où tous les ingrédients sont réunis pour en faire un fort agréable moment.