Si « Adore » (1998) avait amorcé un glissement dans le registre musical des Smashing Pumpkins, « MACHINA/The Machines of God » sorti quelques deux années plus tard confirme qu’une étape a été franchie dans la vie du groupe. Toujours porté par le mégalomane chanteur-guitariste Billy Corgan, qui voit là peut-être l’un des derniers albums de sa formation, le nouvel opus engage vers un nouveau songwriting et de nouvelles expérimentations électroniques. Même l’ex-Pumpkin Jimmy Chamberlin reprend du service à la batterie ! Avec un son résolument plus rock, Corgan réalise son désir de « concept album » : sur les traces du « The Wall » des Pink Floyd, celui-ci narre au cours de 15 morceaux l’histoire d’une rock star prénommée « Zero » se rebaptisant lui-même et son groupe respectivement « Glass » (« Verre ») et les « Machines of God » (« Machines de Dieu »), après avoir reçu un message divin. Aux dires mêmes du chanteur le résultat d’un savant mélange entre une « approche rock ‘n’roll et une sensibilité pop », MTMOG laisse à l’auditeur le soin de déchiffrer entre les lignes la vie du groupe, de ses musiciens et de leurs obligations médiatiques… En dehors de la musique parfaitement signée, « Machina I » reste intéressant à écouter rien que pour l’exercice de style qui verra un deuxième volet intitulé « MACHINA II/The Friends & Enemies of Modern Music » sortir la même année.
A écouter : « Raindrops + Sunshowers » – « Stand Inside Your Love » – « Age of Innocence »
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