Après le franc succès de Buffy contre les vampires et sa série dérivée Angel ; après l’échec de Firefly, Joss Whedon revient en force avec une nouvelle série fantastique : Dollhouse.
Une vieille légende urbaine circule en ville : Dollhouse. Ce serait un laboratoire capable de programmer des humains pour qu’ils soient exactement ce que le client désire : un amant, un ami, un bandit… Les dolls comme on les nomme se voient imprégner d’une nouvelle personnalité pour chaque mission. Une fois revenue à la « maison », les scientifiques procèdent au lavage de cerveau : ils effacent strictement tous les événements passés durant la mission.
Dans ce décor digne d’un SPA de luxe, Echo (Eliza Dushku), la meilleure doll de l’organisme, accomplie chaque jour de nouveaux contrats. Mais malgré la précaution des scientifiques, les souvenirs de son passé ressurgissent peu à peu…
Joss Whedon frappe un grand coup avec cette nouvelle série. Il traite des plus grands fantasmes humains : être qui l’on veut et oublier !
Qui n’a jamais rêvé d’être une James Bond Girl ou une grande diplomate cultivée ? Echo peut être tout chaque jour. Elle a le pouvoir de vivre en permanence de nouvelles vies et de nouvelles émotions.
De plus, elle possède cette chance inouïe, grâce aux scientifiques du centre, d’oublier chaque événement. Les traumatismes subis disparaissent sans laisser de trace (du moins, c’est ce que l’on pense). Ceci traduit une envie humaine forte : nous voulons tous effacer de notre mémoire des souvenirs encombrants, perturbants ou humiliants.
Cependant, Joss Whedon pose aussi une question éthique à l’heure où la science progresse et repousse les frontières du réel à chaque instant : pouvons-nous effacer notre passé ? N’est-ce pas lui qui nous construit ? Nous sommes nos erreurs ou nos traumatismes et bien qu’ils furent douloureux, ils n’en restent que nous avons grandit grâce à eux.
Au-delà de l’aspect métaphysique de la série, celle-ci présente de véritables atouts. Sans équivoque, nous reconnaissons la marque du créateur qui s’est entouré de sa plus fidèle équipe pour imposer son bébé.
S’il est vrai que les premiers épisodes ne peuvent guère enthousiasmer (« Ça se regarde ! » disent certains sur les forums), il me semble qu’il faut réellement donner sa chance à Dollhouse. Cette série a tout pour devenir une grande ! Elle possède une mythologie propre fascinante et déjà des mystères se mettent en place dès les premiers épisodes.
Rappelons également que les séries de Joss Whedon prennent généralement du temps pour se mettre en place. Buffy contre les vampires n’a connu le succès qu’après sa deuxième saison !
Notons également la performance de l’actrice fétiche de Whedon, Eliza Dushku, aussi jolie qu’elle est une excellente actrice. Elle passe à la perfection d’une femme bandit à la candeur d’Echo.
Bien sûr, le scénariste n’en oublie pas ses personnages secondaires, toujours très riches dans ses séries. Ainsi, il égraine petit à petit des informations, des détails, des scènes sur ses personnages en arrière-plan qui nous font déjà les apprécier. Il attise doucement notre curiosité pour rapidement nous faire devenir accro !
Actuellement, la Fox a commandé 13 épisodes et la série commence à monter en puissance. Espérons qu’elle durera assez longtemps pour débarquer sur nos chaines françaises car celle-ci mérite vraiment le coup d’œil !
1 Comment
Solvik
13 mai 2009 at 20:56C’est bon Dollhouse, très bon !