Comme son nom l’indique, Duel est un duo. Oubliez toutefois le côté martial sous-entendu par ce mot. Le groupe fait dans le rock et même de temps en temps la chanson douce. Leur premier album Gunnn Express (oui, oui, avec trois ‘n’) est déjà dans les bacs.
Il y a treize titres dans Gunnn Express. D’aucuns pourraient craindre que cela ne porte préjudice à la carrière de Duel. Nous n’en croyons rien, tant l’ensemble séduit. Les morceaux les plus rocks nous rappellent les belles heures de BB Brunes, le style est différent et les textes plus fouillés que ceux des quatre garçons dans le vent, du moins à leur début. Pour le reste, rien à voir : les arrangements ne sont pas altérés par le marketing. Si on écoute cet album sans y penser, avec plaisir, il semble impossible de ne pas se faire accrocher pas quelques titres, comme l’excellent Caramel, qui a tout du tube en puissance. Laissons maintenant la parole à Duel.
A écouter : Caramel, La Grâce des acrobates, Hey tu ne me manqueras plus, Amsterdam, Phantom Punch
SMB : Si vous deviez vous présenter en quelques mots… ?
Brieuc : On s’appelle Julien et Brieuc. Nous sommes deux auteurs, compositeurs et chanteurs, ce qui explique le nom du groupe, Duel. C’est vraiment ça qui fait notre identité, le fait que nous faisons tout à deux, de A à Z. On est influencés par des chanteurs classiques, comme Dylan et tous ceux qui ont été inspirés par Dylan, à commencer par Bashung. On aime aussi le rock indé des années 2000, le hip hop, l’électro…
SMB : Si vous deviez présenter ce nouvel album en quelques mots… ?
Julien : On peu le présenter comme un compil des meilleurs titres qu’on a fait jusque-là. On travaille comme des auteurs, c’est-à-dire qu’on écrit des chansons individuellement, sans avoir l’album en ligne de mire. Si l’ensemble est naturellement cohérent, c’est parce qu’on est sur la même longueur d’ondes avec Brieuc.
SMB : Pouvez-vous nous raconter vos débuts sur scène ?
B : On a fait nos premières maquettes à la fin de nos études. Par la suite, le hasard d’une rencontre a fait que notre première scène a été à New-York, chez Pianos qui est un bar situé dans l’East Village. Ensuite, on s’est retrouvé à Bourges, encore un hasard. C’était à l’époque Myspace. Les débuts de l’histoire sont plutôt flamboyants mais ensuite, on a tout connu. Y compris le fameux zéro, où on a chanté dans un bar vide, à la Rochelle. Le patron nous a demandé de continué, en disant que ça ferait venir du monde… On n’a eu que quelques badauds !
SMB : Même si le style est clairement différent, je ne peux m’empêcher de penser aux débuts de BB Brunes en vous écoutant… Vous cautionnez ?
J : Ca ne me dérange pas ! La principale différence, c’est qu’on n’a pas le même âge. Et aussi qu’on n’est pas un groupe de quatre. Mais on se rejoint.
SMB : Comment trouvez-vous la source de vos textes ?
B : On joue tous les jours des mélodies. Quant une mélodie te plaît et commence à te trotter dans la tête, tu la joues sans arrêt. Quand je me dis que je veux aller plus loin avec un mélodie, je la montre à Julien. On se met tous les deux à écrire et on met tout en commun pour fignoler.
J : On se présente toujours l’un à l’autre un travail déjà abouti. On se tire vers le haut l’un et l’autre. Parce qu’on veut absolument présenter un truc mieux que l’autre.
B : Concernant les textes, on est assez influencés, par la poésie surréaliste. Dylan, Bashung… Toujours. Chacun se fait ensuite sa propre lecture du texte. Peu importe laquelle, du moment que ça marche à l’audition.
SMB : Plutôt scène ou studio ?
J : C’est trop différent. C’est mon père et ma mère, je ne peux pas choisir ! La création en studio est géniale. Le live, c’est autre chose, on est dans la libération, après le travail de réflexion.
B : Je suis moins musicien que Julien, je ne joue que de la guitare. Je sais ce que je veux, mais je ne me sens pas comme lui, dans un labo. Je ne suis pas capable d’arranger une chanson de A à Z mais j’aime la voir évoluer.
SMB : Des projets à venir ?
B : On a pas mal de dates à venir, et on est pour l’instant encouragés par de bonnes critiques sur l’album.
J : On ne s’arrête jamais. C’est-à-dire que demain, on écrira de nouvelles chansons. On aime faire tout, tout le temps. Et on a déjà hâte de la suite.
SMB : Notre magazine s’appelle Save My Brain… Sauver les cerveaux. Comment peut-on le faire ?
B : Avec beaucoup d’amour !
J : On n’est pas un groupe engagé. Donc je dirais par la musique et l’art.
SMB : Pouvez-vous nous parler de vos derniers coups de cœur culturels ?
B : A la Boule Noire, on a vu l’autre jour, dans une première partie, Alex Cameron. C’est un Australien, un personnage atypique et totalement inconnu. J’aime particulièrement le titre Take Care of Business.
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