Future Vintage, c’est le dernier album d’Arno. Un bon cru, pas révolutionnaire mais qui réjouira les aficionados.
Il y a des incontournables chez Arno (relire notre interview d’Arno). Comme ce fameux Oh La La La, un titre qu’il traîne depuis ses débuts avec TC Matic. Future Vintage nous en livre une nouvelle version. Depuis, on a arrêté de les compter, mais ce rythme fonctionne toujours. Dans son cru 2012, cette rengaine endiablée gagne un arrangement plus luxuriant, chargé d’un chœur répétitif et décadent qui nous rappelle Mourir à plusieurs. Difficile de dire si elle est mieux ou moins bien que les précédentes. On s’en fiche, on apprécie et on reconnaît à Arno son don d’accommoder les restes. « On a changé le bazar » comme il dit si bien. Mais l’esprit reste.
L’esprit reste également sur l’ensemble de l’album. A n’en pas douter, Future Vintage séduira les fans. Show of Live offre une entrée en matière rythmée comme il faut, alors que If I was met une fois encore en lumière le talent de notre rocker belge préféré pour les arrangements aussi chiadés que chargés de blues. Le tout assorti d’un texte tout à la fois niais et attendrissant.
A propos des textes, Arno pose toujours son langage fleuri avec précision et saveur. Les thèmes peuvent paraître rabâchés aux habitués (infidélité, fiesta, révélation sous alcool, colorants et produits chimiques) mais le cocktail fonctionne toujours. Du très bon Arno. Pas révolutionnaire mais tout à fait recommandable et typique. Et on apprécie l’instrumental de fin, chargé de bière et de sonorités métalliques. Intitulé Ostend Dub, il est réalisé comme le reste de l’album avec son complice de toujours Serge Feys. « Ca fait trente ans qu’on fait de la musique ensemble mais je n’ai jamais vu son zizi. Et je suis très content de ça ».
A écouter : Show of live, If I was, Ca plane pour nous, Dis pas ça à ma femme
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