Saint Michel, c’est un groupe électro versaillais qui nous a tapé dans l’oreille avec son premier EP, intitulé I Love Japan. Le premier extrait, Katherine et déjà la faveur des remixes.
Si vous deviez vous présenter en quelques mots… ?
Nous sommes Philippe et Emile de Saint Michel. On a sorti un premier EP, I Love Japan et on prepare en ce moment un album pour 2013 !
Comment avez-vous élaboré votre EP et votre style musical ?
On a beaucoup travaillé dans la chambre de Philippe, à Versailles, et aussi dans un studio juste à côté. On voulait faire quelque chose de frais et rythmé, qu’on puisse bouger sur notre musique tout en gardant une touche de nostalgie et de sentiment. On adore les synthés analogiques alors on passe pas mal de temps à bidouiller ces vielles machines pour en sortir des sons bizarres.
Les premiers remixes de Katherine arrivent… De quel œil les voyez-vous ?
On adore toute cette culture du remix. Le fait de pouvoir transformer un morceau, se l’approprier, c’est un travail génial. C’est comme si quelqu’un que tu ne connais pas te donnait les clés de chez lui en te disant que tu peux y faire ce que tu veux , tout déplacer, repeindre les murs ou les casser. Du coup, on est super content que d’autres artistes travaillent sur notre son, on a toujours hate de d’entendre ce qu’ils vont en faire.
Pouvez-vous nous parler de vos débuts sur scène ?
C’était il y a pas très longtemps avec ce projet puisque l’on a commencé à jouer en décembre. On a suivi Revolver sur leur tournée et on s’apprête à repartir avec Sebastien Tellier. On avait déja une experience de la scène, on jouait dans un autre groupe avant Saint Michel. Ca a été un gros travail puisque l’on nous a demandé de jouer à trois avec un batteur sur scène et que l’on voulait se rapprocher au maximum du son du disque, alors on joue de pleins d’instruments en meme temps, des synthés, basse, guitare, des séquences que l’on loop et pleins de petites astuces. Au final, on est comme dans un vaisseau spatial avec pleins de boutons partout et des tonnes de manips a faire, et on adore ca !
Quels sont les albums qui traînent sur vos étagères et qui vous ont bercés ?
On écoute de pleins de genres différents, de l’éléctro de Aphex Twin à la folk de Nick Drake. Aussi des vieux chanteurs comme Curtis Mayfield, du reggae des Black Uhuru à la dub de Lee Scratch Pearry. Ces derniers temps, on adore Grizzly Bear et les Phoenix ou Here We Go Magic, l’electro de Boards of Canada à Flying Lotus en passant par Fantastic Mr Fox.
Plutôt scène ou studio ?
Ce sont deux univers complètement différents qu’on adore. Le studio, pour nous, c’est des moments où on doit prendre notre temps, essayer pleins de choses différentes, expérimenter. C’est comme un laboratoire, tu fais des recettes avec des tonnes d’ingrédients et parfois ca marche, il y a quelque chose de magique qui se passe et ca commence à avancer de plus en plus vite jusqu’à ce que l’on ait un morceau ; et puis parfois ca ne prend pas. Il faut savoir aller de l’avant et passer à autre chose sans se miner. La scène, c’est un spectacle, tu dois faire attention à tout sur le moment, tu es confronté à des centaines de personnes qui viennent autant écouter ta musique que te voir bouger et raconter des conneries. Alors il ne faut pas en dire trop et pas rester tête baissée sur ton clavier. On adore aussi, c’est l’occasion de rencontrer pleins de gens et c’est toujours des moments géniaux.
Que préparez-vous pour la suite ?
Un album, un clip, une vidéo d’un mini-concert acoustique avec un quatuor à cordes dans le parc du château de Versailles, une tournée, un concert au festival des Inrocks et pleins d’autres choses encore…
Notre magazine s’appelle Save My Brain… Sauver les cerveaux. Comment peut-on le faire ?
Ca dépend du problème de cerveau. Souvent, il suffit d’être curieux et d’avoir de l’ambition. Mais il y a pleins de super beaux cerveaux aussi, partout dans le monde, mais pleins de gens ne le savent pas. Ou on ne leur a pas dit.
Quels ont été vos derniers coups de cœur culturels (musique, ciné, expos…) ?
En fait, à part écouter de la musique et en faire, on ne fait pas grand chose d’autre, ca nous occupe pas mal. On découvre un artiste par jour. Le dernier album de Here We Go Magic produit par Nigel Goodrich est super. Les Maitres du Désordre au Quai Branly aussi, très belle expo, on y a même croisé un Saint Michel…
No Comments