Dimanche prochain, nous allons tous rentrer à nos maisons pour rendre hommage à notre génitrice, sans laquelle nous ne serions rien, parce que c’est la fête des mères. Et comme rien n’échappe à mon œil d’aigle astigmate, je n’ai pas été sans remarquer les prospectus, les publicités audiovisuelles ainsi que les récentes promos pour les articles ménagers. Du coup, je me suis dis « Mon grand bonhomme (oui j’aime m’appeler comme ça), c’est la fête des mères ce weekend, tu vas pouvoir t’acheter une cafetière ! ». Je sais que vous vous moquez de mes besoins, mais quand même, je tenais à vous le faire savoir : ce weekend, je vais voir ma môman !Comme beaucoup de choses, la fête des mères a des origines antiques : les grecs vouaient un culte à la mère de Zeus, Rhéa, et cette fête était célébrée en mars. Les romains reprirent le concept et fêtèrent les Matronales (en l’honneur des mères) le 1er mars. Par la suite, la femme occupant une place dans la société assez réduite, quelque soit le pays, la fête des mères tomba en désuétude, la maternité n’étant plus reconnu comme un événement en soi.
Il faut attendre le XVe siècle pour voir la fête des mères revenir sur le devant de la scène : les anglais établissent le Mothering Sunday, d’abord au début du Carême (vers le mercredi des Cendres), puis ensuite le 4è dimanche du Carême (l’Angleterre est alors encore un pays catholique). De par la colonisation de l’Amérique du Nord par les britanniques, à partir du XVIIe siècle cette fête traverse l’océan mais reste discrète, puis fini par disparaître à l’Indépendance.
En 1914, les États-Unis instaurent le Mother’s Day, en hommage à la mère d’Ann Jarvis (1964-1948). Il s’agit d’un personnage important pour les Américains. La mère d’Ann Jarvis avait toujours émis le souhait qu’une fête célébrant les mères soit instaurée. Deux ans après la mort de sa mère, Ann Jarvis lança une campagne de courriers et de pétitions pour que soit réalisé le vœu de sa mère. Sa persévérance atteint son but, puisque le texte est voté par le congrès en 1914. Depuis, le deuxième dimanche de mai est un jour férié aux États-Unis. Ann Jarvis continua de se battre pour que l’esprit de « sa » fête soit maintenu et mourut en 1948 à l’âge de 80 ans.
En France, la première célébration de la fête des mères serait due à l’initiative de Prosper Roche à Artas, un village de l’Isère, en 1906. Étant président de l’Union fraternelle des pères de famille méritants, il instaura une cérémonie en l’honneur des mères de famille nombreuse, pondre étant alors le seul apanage des femmes. L’idée est reprise par la création d’une fête des mères de famille nombreuse en 1920, afin de compenser les pertes de la Première Guerre Mondiale. Le maréchal Pétain, fervent partisan d’une politique nataliste (pour lui, c’est parce que nous étions moins nombreux que nous avons perdu en 1940, alors qu’en fait, on était plus nombreux !), met en place la fête des mères telle que nous la connaissons aujourd’hui.
La fête des mères est codifiée par la loi du 24 mai 1950. Celle-ci aura lieu le dernier dimanche de mai, sauf si celui-ci correspond au dimanche de la Pentecôte. Dans ce cas la fête des Mères est reportée au 1er dimanche de juin, ce qui est le cas cette année.
Dans tous les cas, n’oubliez pas de faire un gros bisou à vos mamans pour moi !
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