Zaya, c’est une nouvelle série BD de science fiction. Au programme, scénario plutôt classique et dessin splendide.
Cette Zaya-là n’a pas couché pour réussir. C’est même tout l’inverse ! Pour éviter à elle-même et sa sœur de finir sur les trottoirs de la planète Anapafé6, la jeune Zaya s’est engagée comme tueuse professionnelle pour l’organisation La Spirale. Plusieurs années après, alors qu’elle est devenue une artiste reconnue, La Spirale rappelle Zaya pour une mission ponctuelle.
Le scénario signé Jean-David Morvan ne surprendra guère les aficionados de science fiction. Plusieurs planètes, une organisation criminelle, des pontes assassinés… On est dans le classique bien ficelé. Le principal sujet de réjouissance provient du dessin. Si les influences d’Enki Bilal ou Jean-Claude Mezières (Valérian) semblent flagrantes, le dessinateur chinois Huangjiawei a su imposer un caractère propre, entre découpages monumentaux, grandes perspectives, détail léché et aspect graphique raffiné. Une grande réussite.
Il est encore trop tôt pour savoir si Zaya deviendra un classique. A la fin du premier tome, les éléments du puzzle commencent simplement à se mettre en place. Mais le dessin grandiose laisse augurer un bel avenir. Reste à espérer un scénario qui saura nous surprendre.
Editions Dargaud, 14,95 €
1 Comment
JDMorvan
20 février 2012 at 17:13Merci pour la critique !!
Juste, HJW, né à Canton en Chine, ne connais ni Bilal ni Mézières. En revanche, Terada Katsuya et Samura Hiroaki, oui. Là sont les influences, je pense.
JD