Une bonne part de la rédaction de Save My Brain aime à s’enfermer dans des salles sombres. Mais pas sans raison ! Voici pourquoi…
Olivier : Intouchables et Tintin. Le premier parce qu’on est tous un peu touchés par cette histoire, et le second parce que c’est toute mon enfance remis à la sauce Spielberg-Jackson
Jérôme : V pour Vendetta. Oui, je sais, je retarde. Oui, je mets toujours du temps à énoncer les évidences, à comprendre les choses, à visionner les chefs d’œuvres que d’autres avant moi ont découvert et porté aux nues ! Mais bon, je ne suis qu’un homme… Certes, très cultivé, d’un humour renversant (c’est-à-dire qu’en entendant mes blagues, on a envie de me renverser avec une voiture) et furieusement séduisant, mais je ne suis qu’un homme quand même. Aussi vais-je sans ambages vous faire part de ce film que j’ai découvert tout récemment.
V pour Vendetta est un film américain datant de 2006, adapté au cinéma par DC Comics. Il s’agissait au départ d’une bande dessinée, publiée pour la première fois en 1981, puis reprise dans un roman qu’a utilisé DC Comics. L’histoire se déroule dans la Grande Bretagne du XXIè siècle. Sous la férule d’un chancelier tout puissant, la dictature règne. Evey Hammon (interprétée par la très jolie Natalie Portman, de ce genre de beauté qui affirme l’existence de Dieu) se fait arrêter après le couvre-feu par les miliciens du chancelier. Promise à un viol collectif, elle doit son salut à un mystérieux homme masqué qui dit s’appeler V. Celui-ci a entrepris de rendre sa liberté au peuple en sapant l’autorité du chancelier et en faisant prendre conscience que les gouvernements sont au service de leurs concitoyens et non l’inverse. De cet homme, nous ne saurons rien d’autre que son passé, sa foi en sa cause et sa voix, mais quel charisme ! Elle sera pour lui à la fois son élève et son âme sœur, mais aussi la seule raison de ne pas basculer dans la folie.
J’ai adoré ce film parce que, déjà, j’adore les films d’anticipation, surtout ceux qui montrent une réalité que nous pourrions subir, mais aussi pour l’interprétation des acteurs. Hugo Weaving, dans son rôle de V, est époustouflant. Il n’est pas seulement un personnage derrière son masque, il est une idée, un principe, et, en tant que tel, immortel. Weaving, par son jeu d’acteur, rend V à la fois proche de chacun de nous (qui ne rêve pas d’être un rebelle ?) et, en même temps, tellement impersonnel qu’on arrive à se demander si il est humain. Ajoutez à cela une bande originale du feu de dieu, avec en point d’orgue, l’Ouverture 1812 de Tchaïkovsky, et vous avez un film qui envoie du bois !
V pour Vendetta est certes un film de science-fiction, il a quand même suffisamment d’accroches dans la réalité (un chancelier tout puissant avec des troupes en noir, ça ne vous rappelle rien ?) pour que la vison du film soit des plus plausibles. La peur a permis l’arrivée au pouvoir de ce tyran, qui a certes remis de l’ordre, mais au prix du silence sur les méthodes employées. Dans ce monde où la peur fait loi (peur de la crise, de perdre son taf, peur de l’autre…) ce genre d’individus pourrait exister. Espérons à ce moment-là qu’il y aura un V pour se lever contre sa tyrannie…
Laura : Côté cinéma, le magistral Black Swan occupe la place numéro 1 sur la liste de mes coups de cœur de l’année 2011.
Audrey : Pour le cinéma, il y a bien sûr Intouchables comme beaucoup de personnes, mais mon véritable coup de cœur c’est le dernier film d’Olivier Marchal, Les Lyonnais. D’abord parce que je suis lyonnaise mais aussi parce que j’aime l’univers violent mais jamais gratuit de ce réalisateur. Dans le film, on est du côté des méchants, on voit comment ils évoluent, leur façon de préparer un « coup » mais en même temps, le film se passe dans les années 60-70 et on voit qu’à cette époque même si le Gang des Lyonnais braquait un peu partout en France, ses membres avaient un code d’honneur et qu’ils ne tuaient pas sans raison. Et en plus, ma sœur est figurante dans le film !
Laurence : Le discours d’un roi sorti en février 2011, d’après l’histoire vraie et méconnue du père de l’actuelle Reine Elisabeth, qui va devenir, contraint et forcé, le Roi George VI (Colin Firth), suite à l’abdication de son frère Edouard VIII (Guy Pearce). D’apparence fragile, incapable de s’exprimer en public, considéré par certains comme inapte à la fonction, George VI tentera de surmonter son handicap grâce au soutien indéfectible de sa femme (Helena Bonham Carter) et d’affronter ses peurs avec l’aide d’un thérapeute du langage (Geoffrey Rush) aux méthodes peu conventionnelles. Il devra vaincre son bégaiement pour assumer pleinement son rôle, et faire de son empire le premier rempart contre l’Allemagne nazie.
Marie : La conquête de Xavier Durringer. On aime ou non les films traitant de la politique française mais ce qui est bluffant, c’est la performance de Denis Podalydès.
Patchouli : Black Swan, de Darren Aronofsky. On frémit, on rêve, on angoisse, on plane… ce film nous entraîne dans un univers à la fois féérique et effrayant dans lequel Natalie Portman, plus envoutante que jamais, nous révèle l’étendue de son talent !
Melancholia, de Lars von Trier. Vous avez pris pour habitude de fuir les films de Lars von Trier car ils vous donnent envie de vous jeter par la fenêtre ? N’ayez crainte. Cette fois-ci le réalisateur met sa dépression de côté pour nous offrir l’un des meilleurs moments de cinéma de l’année.
Polisse, de Maïwenn. Vous n’avez jamais supporté NTM et leur Benz benz benz ? Ce film vous réconciliera avec Joey Starr. Il se trouve que le rappeur a un réel don pour le cinéma. On en redemande !
Drive, de Nicolas Winding Refn. Un beau gosse, une bande son excellente, des scènes de voiture à couper le souffle, et tout ça sans un scénario pourri à la Fast and Furious… Qui dit mieux ?
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