Alors que Leonard change de directeur artistique, il est temps de revenir sur l’histoire de cette maison.
La maison Leonard a été fondée en 1958 par Jacques Leonard et Daniel Tribouillard. L’histoire des créations maison est intimement liée à celle d’une étoffe : la soie. Au commencement, des carrés de 1,30 m de côté, ornés d’orchidées, la fleur fétiche de Daniel Tribouillard. Couleur, motif… L’aspect esthétique prime sur toute autre considération.
Le premier gros succès date de 1960. Leonard dépose un brevet pour l’impression sur des pull-over, les pull-over fully fashioned. De grands noms comme Dior, Lanvin ou Hermès adoptent la pièce, forgeant d’autant la renommée de la jeune maison.
C’est en 1968 que Leonard lance sa première collection de prêt-à-porter. Celle-ci capitalise sur les fondamentaux de la maison : soie et motifs floraux. Avec un slogan : la robe Leonard, 150 grammes de bonheur. Suit un premier parfum en 1969, dénommé L’Orchidée.
En 1983, c’est la consécration pour Leonard. Son travail de la soie est reconnu au plus haut. Il s’agit de la première maison étrangère à recevoir une commande de kimonos de la part des autorités japonaises. Les amis japonais de Daniel Tribouillard lui affirment même qu’il a dû vivre en Asie dans une autre existence… Quatre ans plus tard, Daniel Tribouillard devient seul maître à bord, en rachetant les parts de Jacques Leonard.
Pour le passage au vingt-et-unième siècle, Leonard fait place aux jeunes. La styliste belge Véronique Leroy prend ainsi la direction artistique de la maison en 2000. C’est désormais au tour de Maxime Simoëns de prendre la relève. Formé chez les plus grands (Balenciaga, Jean-Paul Gaultier, Elie Saab, Galliano…), il aura pour charge de donner un coup de fouet au style maison, trop statique ces dernières saisons.
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