Les montagnes se cuivrent de jour en jour
La vie se tasse et moi dedans
Sans me tarir de mon amour
Je regarde derrière et pourtant…
Et pourtant tout a bien basculé
D’un futur conditionnel à un plus que passé
D’un amour au pluriel à un je t’aime effacé
Peu à peu mes repères se sont comme effondrés.
Et pourtant je t’aime à en crever les yeux
A en mourir d’envie et à en vouloir encore
A en couler à pic et à en remonter bleu
A en passer nuit blanche t’observer quand tu dors.
Et pourtant chaque jour je pèse sans cesse mes maux
Je m’arme de patience en espérant tuer le temps
Je me convaincs de ton absence et ne compte plus en jours restants
Je m’imagine dans mon enfance rêvant du jour du commencement.
Et pourtant les falaises continuent d’exister
Les oiseaux de chanter et le vent de souffler
Les nuages d’éclater et la terre de tourner,
Les belles fleurs de pousser et mon cœur de t’aimer.
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