Dans l’atelier de l’artisan sellier 

Il existe un peu partout en France des centres de formation en sellerie d’arnachement (briderie et harnais) et en sellerie maroquinerie _ notamment aux Haras du Pin en Normandie, à l’école Grégoire Ferrandi à Paris,  et dans tous les haras nationaux. Smb est allé visiter l’atelier d’une apprentie pour voir comment sont confectionnées, les brides d’attelage, les selles pour chevaux et poneys, les sacs à main, mais encore tous les petits objets comme des trousses ou des portes clefs, fait main (ou à la machine à coudre), avec patience, précision et savoir-faire!

<<< Les outils essentiels :

– Une pince à coudre le cuir

– Un formoir

– Un abat carre

– Une griffe à molette

– Un couteau à pied

– Une lame à parer

– Des aiguilles

– Du fil de lin

– De la cire d’abeilles (pour poisser le fil)

– Un compas

– Deux alènes

– Un marteau (pour refermer les points)

Étapes 1 : Faire le plan (dessin technique), puis un gabarit de traçage, avec les cotes de chaque pièces et des différents parages.

Étape 2 : Prendre la matière brute (cuir de 3 millimètres environ pour une bride d’attelage, ou du cuir plus fin pour la petite maroquinerie), et couper la matière d’après le gabarit, pour chaque pièce, une par une.

Étape 3 : Le parage consiste à désépaissir le cuir là où l’on s’apprête à coudre, cela muni d’un couteau à pied ou d’une lame à parer.

Étape 4 : Avec l’abat carre, cassez la tranche du cuir au niveau de l’angle, afin que l’épaisseur ne blesse pas le cheval (dans le cas d’un licol), ou bien pour que la sangle de votre sac à main ne vous gêne pas.

Tracez un trait sur la tranche du formoir au compas sur l’endroit de la couture. (Le traçage avec la griffe à molette, permet d’avoir l’angle des points et l’écartement des points.)

Étape 5 : Teintez ensuite les tranches avec de la gomme arabique ou de la teinture.

Étape 6 : Après tout ce travail de préparation, c’est le moment de coudre!

– Il existe trois points essentiels en sellerie : le point à deux aiguilles, le point anglais, et le point de gantier.

– Veillez à préparez avant de coudre votre fil de lin qui doit être poissé avec de la cire d’abeille, pour favoriser son étanchéité et le rendre plus résistant.

– Attention ! La difficulté est de coudre aussi bien sur l’endroit que l’envers, en sachant que l’on ne voit jamais l’envers lorsque l’on est à l’oeuvre.

– Utilisez deux alènes coupantes pour percer le cuir et passer les aiguilles.

<<< Découvrez le travail de Laura Dumesnil, dont l’atelier est situé à Pont l’Eveque :

https://youtube.com/watch?v=0eQFdDMjiO8frameborder%3D0allowfullscreen

Licol

 Sac à main

Intérieur cuir d’un casque de pilote d’avion

Trousses & accessoires

Canasson