Rocktambule, c’est terminé. Le Grand chapiteau monté à l’Esplanade a disparu, au moins jusqu’à l’année prochaine. Que doit-on se rappeler de ces trois soirs à Grenoble ? Ne vous cassez pas la tête, on vous a déjà fait une check list. Voici la petite compilation des tops, des rencontres et des surprises du festival.
Les coups de cœur
Il y a toujours quelques noms qu’on ne connait pas, ou peu sur les affiches des festivals. Cette fois ces noms étaient Bigflo et Oli. A 21 et 18 ans, on aurait pu penser que les jeunes frères allaient nous souffler du rap d’enfant, mais bien en place, ils ont balancé leur flow énergique sans fausse note, avec un public attentif et conquis.
Avec leurs chapeaux de cow-boy et leurs chemises bariolées, on ne s’attendait pas à ce que le duo Fool’s Gold nous entraîne dans une pop mouvementée. Aussi agréable qu’énergique, le public a adhéré.
Les pointures
Et soudain, quand tu reviens sous le chapiteau après l’inter plateau, impossible d’avancer, tout le festival s’est collé à la scène pour s’approcher DU groupe de la soirée.
Pour le S-Crew, on croisait aussi bien des jeunes filles en fleurs prêtes à te piétiner pour un sourire de Nekfeu que des puristes du rap là pour juger du son des gars. On a réussi à négocier une interview du groupe, et dans les mots de Nekfeu, on a clairement ressenti le bonheur de se produire sur scène « On a beaucoup de chance, on est vachement programmé », mais aussi la conscience de leur milieu « en général, le rap est sous représenté » Peu importe, ils sont là, le live ils adorent, et nous aussi.
Le vendredi soir, c’est l’ivoirien Tiken Jah Fakoly qui a séduit Rocktambule. Le public, surtout composé de familles, était en émoi, tous venaient pour son reggae. Entendre chanter « Ouvrez les frontières » par tout un chapiteau, donnerait envie à n’importe qui de refaire le monde entre deux jump.
Quand, samedi soir, Kavinsky s’est posé aux platines, il y a eu un petit silence après les acclamations de bienvenue, jusqu’à ce que les basses electro se lancent. Le DJ nous a offert un set composé de bouts de Justice et de Daft Punk remixés, et bien entendu son désormais mythique Nightcall qui a emballé l’assemblée dès les première notes.
Ceux qui font le show
Prenez de la place pour vous remuer, approchez vous au plus près, Les Ogres de Barback montent sur scène. La fratrie n’a pas lâché le public, n’hésitant pas à revenir au son des applauses, de relancer la fanfare et leurs chansons françaises. Ils ont eu le privilège de souffler les bougies des vingt ans du festoche, on a eu la joie de chanter Happy Birthday.
Calme, posé sur le canapé avant l’interview, le groupe Electro Deluxe n’en n’a pas l’air, mais il en impose sur scène. Les puissants cuivres jazzy mobilisent autant le regard que l’ouïe, et le chanteur à la voix soul James Copley met l’ambiance. Déhanché entraînant, petits jeux avec le public, il sait comment nous captiver.
Je pourrais vous parler de l’état de mes chaussures quand le terrain de terre battue s’est transformée en pataugeoire boueuse, de l’ovni Carbon Airwaves et du mouvement de cheveux de la chanteuse, de Tha Trickaz et de leurs masques de chat ou du costume (vraiment très classe) du chanteur d’Electro Deluxe. Mais le mieux encore, c’est que vous vous lanciez à leur rencontre de par vous-même, un article ne vaut pas en concert tout en groove et en applauses.
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