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Etudier en Belgique : est-ce que c’est plus facile ?

   Beaucoup d’étudiants français trouvent que l’herbe est plus verte ailleurs, ou au moins aussi belle ! Ailleurs, mais pas trop loin quand même, puisque d’après deux enquêtes menées par l’Unesco, l’OCDE et Eurostat, les étudiants français optent surtout pour les pays limitrophes. En un sens c’est logique, puisque c’est la porte à côté. Pour se donner un ordre d’idée on compte environ 200 000 français installés en Suisse, et surtout en Belgique, avec par exemple 225 à 250 nouveaux étudiants de la filière logopédie-orthophonie, à l’Institut Marie Haps de Bruxelles pour l’année passée. Et pour les actifs, la tendance s’étend jusqu’en Suisse puisque son secteur public s’apprête à ouvrir ses portes. Dès le mois d’août prochain, il sera plus accessible pour un enseignant français d’exercer la même profession de l’autre côté du Jura. En effet, 330 postes ont été prévus rien qu’ à Genève. Est-ce que c’est si facile d’étudier dans les pays frontaliers et surtout est-ce que la french cote va durer ?

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Mon diplôme est-il euro-compatible ?

D’après Émilie, étudiante en 4ème année d’école de sage-femme en Belgique :

« Les diplômes belges sont euro-compatibles, donc pas de problème pour exercer en France. C’est possible sans remise à niveau pour pouvoir exercer, par contre la formation est beaucoup moins bonne au niveau pratique, surtout pour les accouchements. En Belgique, ce sont plus généralement les médecins qui font les accouchements, même si les accoucheuses savent et peuvent le faire. Il y a donc une différence de responsabilité, la profession en Belgique est considérée comme paramédicale, et elle est plus accessible sur l’accompagnement et la dimension psychologique. On fait une 1ere année en commun avec les infirmières, avec seulement quelques cours d’embryologie et de physiologie de la grossesse sans aucun stage en maternité. »

Pour toute discipline confondue, ceux qui possèdent un diplôme de l’enseignement secondaire, ou un diplôme de l’enseignement supérieur ou universitaire, voici un portail utile concernant les équivalences : http://www.equivalences.cfwb.be/.

Les études sont-elles vraiment plus faciles en Belgique ?

Ce n’est  pas la première question qu’il faut se poser, car étudier par facilité, cela sonne creux. Pourtant elle est bien souvent réitérée et pour les étudiants français la Belgique est souvent l’école de la deuxième chance. Pour entrer par exemple à la Faculté de Médecine Vétérinaire à Liège, ce sera plus facile pour ce qui est de l’admission, car le mode de sélection diffère. En France, il faut passer par la prépa et les concours, c’est extrêmement difficile, autant physiquement que moralement. En Belgique, il n’y a pas ce système, mais il ne faut pas se leurrer, il s’agit avant tout de bien connaître nos amies les bêtes qui sont les mêmes partout… C’est donc plus simple de rentrer mais pas forcément de rester.

Que l’on soit étudiant de Navarre ou de Wallonie, on retrouve grosso modo les mêmes techniques chirurgicales, les mêmes protocoles de vaccination ou de vermifugation sont enseignées, sur ce plan donc égalité totale, peut être faut-il relever que les équipements ne seront pas les mêmes, tout comme d’une clinique vétérinaire à une autre, les prix sont inégaux sur en fonction principalement de ce premier critère,l ‘argent nerf de la guerre et de la santé. Mais globalement le matériel utilisé en Belgique (stéthoscope, scalpel, aiguille, fils, seringue, analyseurs sanguins, etc etc … ) est le même qu’en France.

Aussi, la Faculté de Liège possède l’accréditation Européenne, elle est au même niveau que les autres écoles vétérinaires qui en bénéficient.Un étudiant vétérinaire diplômé en Belgique sera donc aussi compétant qu’un étudiant vétérinaire diplômé en France et également reconnu.

Est-ce que la situation va durer ?

De nouvelles mesures ont été prises pour réguler les flux migratoires, ainsi seuls 30% d’étudiants ne résidant pas depuis trois ans en Belgique seront désormais autorisés en filière orthophonie et audiologie, dès la rentrée prochaine. Une mesure qui rejoint celles déjà adoptées pour la filière générale de médecine, de dentisterie et de kinésithérapie.

Ces quotas ont été décidés en avril dernier par la Communauté francophone de Belgique, regroupant la Wallonie et Bruxelles, qui compte cinq «hautes écoles» d’orthophonie. Le ministre de l’Enseignement supérieur francophone, Jean-Claude Marcourt, a mis en avant le danger de pénurie de professionnels due au départ massif des jeunes diplômés. il précise par ailleurs avec diplomatie. A priori il n’y aurait pas d’animosité envers les étudiants français, mais seulement le regret de s’apercevoir que les places pour les étudiants de nationalité belges deviennent beaucoup moins accessibles. En 2012, sur 1 238 étudiants inscrits en première année d’orthophonie en Belgique francophone, 837 étaient des «non résidents», un chiffre qui n’a jamais cessé d’être en hausse d’années en années.

Sources :

http://etudesvetoliege.blogspot.fr/2010/05/bah-oui-en-belgique-cest-plus-facile.html

http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/la-belgique-veut-reduire-le-nombre-d-etudiants-francais-1774/

Plus de 300 postes d’enseignants à pourvoir à Genève

 

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