Nulle diva n’est plus célèbre que Maria Callas. Dès lors, quoi de plus normal que de voir sa vie retracée sur scène? Jean-Yves Rogale s’est penché sur le sujet, avec La Véritable Histoire de Maria Callas, mise en scène par Raymond Acquaviva.
Diva parmi les divas, la Callas aurait inspiré la Castafiore. C’est dire l’ampleur de sa légende ! L’ampleur ne se résume pas à sa notoriété, d’ailleurs. A l’image du Rossignol Milanais amateur de haddock, la Callas a toujours été susceptible dès lors qu’il s’agit de son poids. La cantatrice décrite dans La Véritable Histoire de Maria Callas apparaît gavée comme une oie par sa mère étant jeune et obsédée par sa silhouette le restant de sa vie.
C’est d’ailleurs là tout le tour de force de cette pièce écrite par Jean-Yves Rogale et mise en scène par Raymond Acquaviva. Son but n’est autre que de faire ressortir la personnalité de la diva et des personnages qui l’entourent : sa mère, bien entendu mais aussi Battista Meneghini, son premier mari et impresario. Et ensuite, Aristote Onassis et Jackie Kennedy. Sans doute, les phrases et le langage prêtés à ces personnalités ne sont pas totalement historiques. Qu’importe, ils rendent à merveille la froideur sérieuse de Jackie Kennedy ou bien le côté séducteur inculte d’Aristote Onassis. La vraie bonne idée de mise en scène demeure toutefois dans le duo d’actrices qui joue la Callas : l’une jeune, l’autre adulte. Lors de la vie publique de la diva, la jeune Maria fait des apparitions sur scène pour mieux mettre en lumière la vraie pensée qui se cache derrière les paroles diplomatiques ou voilées. On regrette simplement une scène finale qui verse dans le grandiloquent. La Véritable Histoire de Maria Callas se joue au Déjazet, le dimanche à 15h et du mardi au samedi à 20h30.
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