Pamela Hute, c’est une chanteuse française à l’allure androgyne, qui nous revient avec un deuxième album intitulé Bandit. D’influence pop, celui-ci nous a séduits par ses rythmes savamment balancés et son énergie pop. Il n’en fallait pas plus pour provoquer une rencontre avec l’artiste.
Pamela Hute collectionne les noms d’album étranges… Après Turtle Tales from Overseas, voici Bandit. Les mélodies ne sont certes peut-être pas aussi originales que les titres voudraient bien le laisser penser. Qu’importe ! On se laisse bien vite entraîner par ses mélodies pop entraînantes, aux rythmes marqués. Sans basse mais avec de l’énergie, Pamela Hute et ses deux compères Igor Bolender et Ernest Lo nous convainc que la pop française a encore de beaux jours devant elle. Le perfectionnisme paie…
Si tu devais te présenter en quelques mots… ?
Je m’appelle Pamela Hute (Ioute ou Hut, c’est comme on veut…). Je sors mon deuxième disque, rock d’influence pop. Je suis entourée de deux garçons, Ernest à la batterie et Igor au clavier. On a sorti notre son à trois, sans basse.
Quand as-tu commencé à jouer et à composer ?
Ca fait un petit moment que je joue de la guitare, depuis l’âge de dix ou douze ans. Et j’ai chanté très tôt, dès cinq ou six ans. Dès mon premier jour de guitare, alors que je ne connaissais que deux accords en mi et mi majeur, j’ai composé ma première chanson. Elle n’a jamais été publiée dans un albim ! Ensuite, j’ai eu un groupe au lycée puis j’ai fait une trêve d’un ou deux ans quand j’étais à Sciences Po, vers 2004. Ensuite, j’ai rencontré Igor puis Ernest.
Peux-tu nous parler de tes débuts sur scène ?
Mon premier vrai concert était à la Flèche d’Or. On était flippés et coincés. Avant, j’avais déjà joué sur scène étant ado, mais rien de vraiment sérieux…
Plutôt scène ou studio ?
Je n’ai pas de préférence. Les deux sont différents et complémentaires. En studio, ce qui est important, c’est d’avoir l’oreille attentive à chaque détail. Et choisir la bonne version. Sur scène, c’est l’énergie qui compte. Il y a une dimension d’inconnu assez libératrice.
Comment s’est passé la composition de Bandit ?
Ca a été assez compliqué. On a enregistré une première fois et on est allés jusqu’au master. Mais je n’étais pas contente du résultat. Je rêvais la nuit que je voulais le refaire, c’était donc qu’il y avait un problème. J’ai donc téléphoné au label. En un mois, on a tout refait. La première version avait été enregistrée avec une certaine tension et la deuxième de manière plus détendue. J’ai l’habitude de tout faire dans les albums, d’avoir le contrôle jusqu’au bout. Mais même avec les deuxièmes prises, quelque chose n’allait pas au mixage. J’ai donc décidé de lâcher prise et de faire mixer les titres par quelqu’un d’autre. On a donc envoyé les pistes à John Agnello (qui a notamment travaillé avec Bob Dylan et Mick Jagger, NDLR). Et là, j’ai adoré l’album mixé, il a vraiment pris une autre dimension.
Comment décrirais-tu l’évolution de Bandit par rapport à ton premier album, Turtle Tales from Overseas ?
J’ai envie de dire que c’est mon premier deuxième disque… Et que c’est toujours un cheminement difficile. On découvre et on apprend tous les jours. C’est plus difficile d’écrire quand on a déjà une référence. Le premier est complètement libéré, le deuxième est forcément mis en référence par rapport au premier. On s’inquiète alors de la pensée des gens. Naturellement, je dirais qu’il est plus pop, plus joyeux, moins rêche que le premier. Le premier avait moins de synthé et des compositions plus noires. Le deuxième est plus vif, plus mélodique, plus riche.
Quels sont les albums qui traînent sur tes étagères et qui t’ont bercés ?
C’est assez variable mais j’écoute très peu de musique quand j’écris. A l’inverse, j’écoute de la musique comme une malade quand je n’écris rien. Puis j’arrête d’écouter et j’écris. Dans mes références, il y a tout de même Revolver, des Beatles. Et Nevermind de Nirvana. Et plein d’autres choses. Toujours à la fois avec un côté hyper pop et un côté lent.
Quels sont tes projets à venir ?
Acheter mon disque à la FNAC dès qu’il sort ! On a les albums promo, mais ce n’est pas pareil ! Ensuite, ça concerne l’album… En parler, le jouer sur scène…
Notre magazine s’appelle Save My Brain… Sauver les cerveaux. Comment peut-on le faire ?
Il faut déjà savoir de quoi le sauver ! De l’endormissement, je pense… Pffff… Je suis nulle pour ce genre de questions ! Je dirais qu’il faut rester curieux. Un cerveau sauvé est un cerveau attentif ! Et il faut rester humble devant l’étendue de ses connaissances.
Peux-tu nous parler de tes derniers coups de cœurs culturels ?
Le fait d’avoir travaillé avec John Agnello m’a fait écouter l’intégralité de sa discographie. Dans ce genre de cas, je suis un peu monomaniaque ! Sinon, il y a Peace, un groupe anglais qui n’a pas encore d’album. Et en bouquin, j’aime beaucoup le dernier Philippe Roth.
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