Ce mois-ci, coup d’arrêt sur un artiste roux londonien de 27 ans, que l’on qualifie déjà d' »Adèle au masculin », popularisé par l’utilisation de son titre Too close pour une pub Internet Explorer et pour le générique du film Taken 2.
Alexander George Clare de son vrai nom, débute sa carrière il y a quelques années sous le nom d’Alexander G. Muertos. Un petit coup d’œil sur la toile vous permettra de trouver quelques vidéos de lui, toujours filmées dans la pénombre, mais dont le grain de voix, puissamment soul, ne laisse aucun doute sur l’identité du personnage.
Son acharnement au travail, son job dans un bar de Camden (quartier underground de Londres que je vous invite à découvrir si vous en avez l’occasion), lui permet, non seulement de rencontrer la diva de la soul Amy Winehouse, mais aussi de signer en 2010 avec un label et de sortir son premier album The Lateness of the hour en juillet 2011.
Malgré la sortie de trois singles consécutifs : Up all night, Too close puis Treading water, étonnamment, le succès n’est pas au rendez-vous.
Il faudra attendre la pub du célèbre navigateur, pour qu’Alex Clare connaisse un succès mérité.
Mêlant dubstep (type de musique électronique londonien apparu à la fin des années 1990), voix soul, piano… The lateness of the hour est un petit bijou de 12 titres au rythme soutenu, tantôt énergisant (Hands are clever), tantôt planant (Tight rope), mais toujours très efficace.
Mention spéciale pour Relax my beloved que j’apprécie tout particulièrement… et qui en plus a le mérite d’être compréhensible même par les moins bilingues d’entre nous !
Les fans de Prince reconnaîtront également sur l’album une reprise du titre When doves cry, sorti à l’origine en 1984 sur l’album princier Purple Rain. A vous de comparer et de choisir votre version préférée !
Pour aller plus loin, en guise de bonus tracks, je vous propose d’apprécier la voix résolument soul d’Alex Clare dans une reprise du titre Damn your eyes d’Etta James.
Au moyen de textes simples et charmants, d’une voix puissante et maîtrisée, de rythmes envoutants, cet artiste discret prouve qu’il n’a pas besoin d’artifices pour épater.
Si l’envie vous prend de l’écouter en live, vous pourrez le découvrir au Trabendo à Paris le 29 octobre 2012 pour 25€.
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