PacoVolume

PacoVolume nous revient avec Massive Passive. De l’électro rock à la française de très bonne tenue… Rencontre.

Cinq ans déjà que Save My Brain existe. Et souvent, l’artiste du mois rime avec espoir. Il est en effet bien rare que nous ayons des difficultés à trouver notre invité de une. Chaque fois, une jolie découverte, un album qui sort du lot… Et cela ne semble pas près de s’arrêter, tant mieux !

Ce mois-ci, notre invité n’est pas un inconnu. PacoVolume a en effet déjà un album au compteur, qui s’intitulait Manhattan Baby. Et aussi quelques reprises, notamment pour les compils de Béatrice Ardisson. J’ai en tête son Jean Genie, décalé au point d’en perdre le rythme sur Bowie Mania… Est-ce un hasard aujourd’hui si Galaxy of Stars (un des titres de ce Massive Passive) rappelle fortement la discographie de Bowie ? Que ce soit par le thème interstellaire (on a tous en mémoire Space Oddity, Life on Mars ou I took a trip on a Gemini Spaceship) ou la composition, notre invité français se met à l’heure internationale.

Il semblerait d’ailleurs que ce soit là un des fils conducteurs de cet album. Le très élégant premier extrait de Massive Passive, Palest Winter Light, emmène une dizaine de titres de haute tenue, tant et si bien qu’on en perdrait de vue leur origine. PacoVolume a toutefois poussé le raffinement dans son clip, le truffant d’éléments tricolores. Laissons-les maintenant se présenter, lui et son album.

PACOVOLUME – « Palest Winter Light » [Official… par Discograph

Si tu devais te présenter en quelques mots… ?

Je suis un musicien de 70 kilos environ, je compose et chante des compositions rythmées qui se retrouvent souvent sur des disques ou sur scène pour que des gens les écoutent.

Comment ton style a-t-il évolué depuis ton premier album, Manhattan Baby ?

Le style est peut-être un peu plus direct mais l’écriture est très similaire. Il n’y a plus de ballades. Le son est plus brut, les voix moins précieuses.

Que voulais-tu exprimer dans Massive Passive ?

Chaque titre exprime quelque chose de différent, j’aborde des thèmes comme l’homosexualité, le rastafarisme, un scientifique qui projette de faire pousser des carottes surgelées au Pôle Nord, les voyages cosmiques, les filles qui font n’importe quoi, les garçons qui font n’importe quoi, les débuts d’un chanteur de punk dans les années 80, les voyages au Pérou pour aller voir des condors…

Pourquoi avoir choisi ce thème de la France pour le clip de Palest Winter Light ?

La France n’est pas le thème du clip, il y a des clins d’œil à certains éléments républicains (mairie, drapeaux) au milieu d’évènements plus improbables (Pole Dance en extérieur, ballet aérien). On sépare souvent la République de l’amusement et de l’absurde, pour ce clip on voulait les rapprocher.

Chanter en anglais sur un clip si patriotique, c’est pas un peu paradoxal ?

Ce n’est pas du tout un clip patriotique, on s’amuse avec des symboles forts pour restituer un instant étrange.

Quels sont les albums qui traînent sur tes étagères et qui t’ont bercés ?

Astral Weeks de Van Morrison, 4 tracks demos de PJ Harvey, Surfer Rosa des Pixies, The Downward Spiral de Nine Inch Nails, T.N.T d’AC/DC, Green Mind de Dinosaur Jr.

Peux-tu nous raconter tes débuts sur scène ?

Mes débuts furent assez douloureux, je n’étais pas préparé du tout, je me demandais ce que je faisais là, j’ai mis du temps à apprécier être sur scène, j’ai longtemps préféré composer à interpréter. Ca a changé depuis.

Plutôt scène ou studio ?

Les deux, même si ça n’a rien à voir.

Quels sont tes projets à venir ?

Faire des concerts avec mes potes, écrire un autre album, puis recommencer.

Notre magazine s’appelle Save My Brain… Sauver les cerveaux. Comment peut-on le faire ?

Je suis très honoré d’apparaître dans un journal de neurologie, c’est une première pour moi, je vous félicite pour ce choix d’ouverture.

Peux-tu nous parler de tes derniers coups de cœur culturels (musique, ciné, expos, bouquins, etc.) ?

L’album de Yuck, le court métrage en préparation On Achève Bien les Cheveux d’Axel Zeppenfeld, Lettres à Nora, des lettres d’amour de James Joyce récemment éditées en poche.

Avec un clip qui met des symboles de la France en avant, nous n’avons pas résisté à demander à PacoVolume de répondre à une sorte de portrait chinois franco-français…

Plutôt Peugeot 504 ou Citroën CX ? CX pour la technologie.
Plutôt Rouge Baiser ou Dior ? Je ne connais pas.
Plutôt 14 juillet ou 11 novembre ? Ni l’un ni l’autre, mais je préfère le mois de juillet.
Plutôt Alpha Jet ou Mirage ? l’Alpha Jet est deux fois plus léger, c’est plus pratique pour trouver une place en milieu urbain.
Plutôt béret ou bonnet phrygien ? Bonnet d’âne.
Plutôt pole dance sur drapeau de mairie ou ski nautique tiré par le Charles De Gaulle ? Ce porte-avions avance à une vitesse de 50 km/h, ça m’a l’air parfait pour le ski nautique.