Mars is no fun, nous prévient Camille… Cette semaine, la planète rouge est en deuil, Ray Bradbury s’est éteint ce mardi 5 juin à l’âge de 91 ans. A l’image de la chanteuse, l’écrivain américain nous mettait en garde : le syndicat d’initiatives martien laisse à désirer.
Chroniques Martiennes, c’est une utopie coloniale et fantastique. Dans la crainte d’une surpopulation ou d’une catastrophe nucléaire, l’Homme a décidé d’investir la planète Mars, habitée d’individus télépathes et peu amènes. Un roman sous forme d’une suite de nouvelles, qui relate l’épopée de la colonisation humaine sur Mars. De moments merveilleux, comme l’introduction de la végétation sur la colonie au final angoissant des deux inconnus solitaires et isolés sur une planète désertée par ses colons. Point d’orgue, une chute de la Maison Usher, hommage appuyé à Edgar Allan Poe et prélude à un des plus célèbres romans de Bradbury, Farenheit 451.
Porté à l’écran par François Truffaut, Farenheit 451 tire son nom de la température à laquelle le papier brûle. Il dépeint une société autoritaire où le livre est interdit, l’autodafé y étant devenu en conséquence un sport national, mission des pompiers. Certains irréductibles veillent toutefois au patrimoine culturel, en apprenant par cœur les textes. A l’image de Le Meilleur des Mondes, d’Aldous Huxley, Farenheit 451 fait partie des utopies « politisées » les plus célèbres. Son adaptation cinématographique se classera quant à elle juste à côté de Brazil, de Terry Gilliam, sur les étagères des cinéphiles.
Au-delà de son amour pour le livre, Bradbury doit être révéré pour sa méfiance envers les voyages extraterrestres. A l’image d’Hergé qui, à travers la bouche du capitaine Haddock, râle auprès du syndicat d’initiatives lunaire dans On a marché sur la Lune. Aujourd’hui heureusement, Camille reprend le flambeau.
« You can’t go to the beach
Not enough water
You can’t open the window
There’s no air outside the bungalow
They didn’t mention it
On the brochure »
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