Savez-vous d’où vient et ce que signifie l’expression «L’enfer, c’est les autres» ?
Et bien cette citation est extraite de la pièce de théâtre Huis clos (en un acte) de Jean-Paul Sartre, présentée sur scène pour la première fois en 1944.
Grosso merdo, il s’agit de l’histoire de trois criminels réunis à leur mort dans un salon, contraints de coexister ensemble en attendant leurs tourments. Vaine attente, puisque petit à petit, au fil des échanges, l’un deux, Garcin, dans sa grande sagesse, réalise que chacun est en réalité le bourreau des deux autres.
En effet, notre vie se ressent, se perçoit à travers le regard des autres. Ce regard porté sur nous, nos actes, nos paroles est donc la seule véritable torture. Nul besoin de descendre au royaume d’Hadès : l’enfer est partout sur terre. Il peut aussi bien s’éprouver dans un musée d’art très contemporain, que dans une salle d’attente de gynécologue, en compagnie de gens apparemment bien sous tous rapports, mais dont la combinaison des personnalités et des opinions peut rendre la situation gênante, volcanique, voire infernale.
Le petit plus : en philo, on appelle ce courant de pensée l’existentialisme. Si, si !
1 Comment
Happy Housewife
2 décembre 2011 at 8:18J’ai lu cette pièce au lycée et elle m’a toujours marquée… J’ai beaucoup aimé la lire car elle est très bien écrite et fait réfléchir… Merci pour ce bon souvenir.