It is not a piece of cake constitue le troisième tome de la série de Nancy Peña, Le chat du kimono. Une ambiance particulière, un dessin élégant, une pointe d’humour… On aime !
D’abord, il y a l’objet. C’est assez rare pour être signalé. It is not a piece of cake s’éloigne des standards formatés de la bande dessinée habituelle. Oubliez vos vieux albums de Spirou cartonnés au format A4. On se rapproche ici de l’aspect manga, avec une couverture souple et une pagination généreuse (110 pages). Mais en un peu plus grand qu’un manga (19 x 26,5 cm). Et surtout, il y a cette impression en bichromie noire et rouge, avec une élégante couverture à fond écossais. Du coup, on ouvre cet album avec autant de délectation qu’une boîte de shortbread.
Et ça tombe bien, puisqu’il est question de recette de shortbread dans cet album. Ca se passe en Ecosse, à Montrose Castle. Dans ces contrées, la Madeleine de Proust s’appelle le black shortbread, dont la recette s’est malencontreusement perdue au fil des générations chez les Rutherford. Pourtant, tout le monde garde un souvenir ému de ces petits gâteaux. Malgré le dérisoire de la quête on fait appel à deux counsellers, Victor Neville qui se retrouve, hasard du sort, face à son frère employé par la délicieuse et redoutable Alice Barnes.
Si on apprécie l’ambiance très anglaise de It is not a piece of cake, on est séduits par la subtile incursion de l’étrange dès que les chats du kimono d’Alice Barnes entrent en jeu. Ce vêtement au pouvoir magique permet en effet d’aiguiller les protagonistes dans leur enquête. La bichromie prend alors toute sa dimension, puisque c’est uniquement dans ces pages que la couleur rouge fait son apparition. Alors même si les enquêteurs ne goûtent pas la recette des black shortbread avec autant de nostalgie que les Rutherford, on adhère.
Editions La boîte à bulles, 19 €
1 Comment
Mindalicious
30 octobre 2011 at 18:48Un volume sympa pour une BD. J’irai jeter un oeil en librairie.