Revolver

Il y a deux ans, Revolver nous avait interpellés avec la sortie d’un joli album pop. Le prochain est prévu pour 2012. Nous avions rendez-vous en studio pour écouter en avant-première quelques titres.

Revolver, c’est un groupe pop acoustique, qui pourra rappeler les Beatles. Si on dit ça, c’est peut-être parce qu’ils sont capables de reprendre Because sans fausse note. A l’origine, ils ont mis de côté tous instruments électriques, avec pour résultat un pop acoustique élégante et intimiste.

Le nouvel album est prévu pour début 2012. Rendez-vous était pris en studio pour écouter en avant-première cinq des titres qui le composeront (Let’s get Together, The Letter, Losing You, Wind Song et Let go). Au programme : un style dans la veine du premier album et des arrangements qui s’ouvrent à plus de batteries. Mais chut ! Tout ceci n’est pas encore figé… Laissons maintenant le groupe s’expliquer à propos de ce futur album.

Save My Brain : Si vous deviez vous présenter en quelques mots ?

Ambroise : On est un boys band. On chante. On cherche avant tout l’harmonie, en ajoutant guitare et violoncelle. Et on se connaît depuis longtemps.

SMB : Comment avez-vous défini le style musical du groupe ?

Christophe : Ca s’est fait petit à petit.

Ambroise : Quand on a commencé, on jouait en appart. Il ne fallait donc pas faire trop de bruit. Du coup, on a joué en acoustique, avec violoncelle et guitares. Et on a cherché l’harmonie entre nos trois voix, ce qui n’a pas trop mal marché. Le passé de choriste de Jérémie a aidé.

Jérémie : Et ensuite, lors de notre rencontre avec Julien Delfaux (qui a orchestré les arrangements, NDLR), on a adopté la batterie.

A : Ensuite, l’évolution s’est poursuivie pendant les tournées, on y a beaucoup appris.

SMB : Avec le recul, comment considérez vous votre premier album ?

A : On évolue tout le temps. Donc aujourd’hui, il ne nous ressemble plus.

C : Mais si on devait le refaire, on le referait exactement comme ça. Il correspondait à ce qu’on était à ce moment-là.

J : Comme quand on regarde des photos qui datent de deux ou trois ans.

SMB : Votre prochain album sort en début d’année prochaine. Où en êtes-vous de ce projet ? Comment s’annonce-t-il ?

A : Il est quasiment fini. Aujourd’hui, c’était notre dernière journée de mixage. Il ne nous reste plus qu’un peu de mastering la semaine prochaine. On est très content de ce qu’on a. Quand on évolue beaucoup, il y a toujours une part d’inconnu. On ne voulait pas refaire un deuxième premier album.

C : On se lance souvent dans l’inconnu, dans des expérimentations qui donnent des surprises. Pour le premier album, on a ajouté la batterie, pour le deuxième, ça a été la basse. C’est toujours plus excitant ainsi.

SMB : Quels sont les albums qui traînent sur vos étagères et qui vous ont bercés ?

A : Dernièrement, on a adoré l’album de Kurt Weil. C’est de la musique californienne assez planante. C’est idéal pour rouler alors il est beaucoup passé sur la route pendant notre tournée. Sinon, il y a M Ward, Bruce Springsteen (les albums Nebraska et, bien sûr, Born in the USA). On a pas mal assimilé de musique en deux ans.

J : En effet, on a découvert pas mal.

SMB : Plutôt scène ou studio ?

A : Les deux sont différents et chouettes. On y exprime deux faces de notre personnalité.

C : Il y a aussi une différence de durée. En studio, on reste deux mois et la tournée dure un an et demi ou deux ans.

SMB : Notre magazine s’appelle Save My Brain… Sauver les cerveaux. Comment peut-on le faire ?

C : En prenant des acides gras, en prenant de l’huile de foie de morue.

SMB : Quels sont vos derniers coups de cœur culturels (musique, cinéma…) ?

C : J’ai bien aimé les dernier Almodovar. Ca a été une très bonne surprise. Ca change radicalement de ce qu’il fait d’habitude, c’est une nouvelle violence.

A : J’ai découvert un photographe qui s’appelle Ruben Brulat. Il a 23 ans et il parcourt le monde pour photographier des paysages devant lesquels il court nu. Le résultat est bon !

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