Ce mois-ci, c’est Yves Klein qui sera l’objet d’un autre point de vue. Né en 1928 et mort en 1962, l’artiste Français a eu une carrière artistique assez courte (de 1954 à 1962). Avant-gardiste d’après-guerre, il est connu pour son bleu IKB : International Klein Blue.
Donc déjà pour les daltoniens, je présente toutes mes excuses, cet article ne sera pas intéressant. Pour les autres non plus d’ailleurs, mais parlons culture bordel.
A la base passionné de Judo, il atteint un niveau (ceinture noir 4e dan) presque incroyable pour un Français à l’époque. Il commence à décorer son dojo car il donne des cours. Puis s’intéresse à la couleur en elle-même. Une de ses première expositions lui est refusée car les organisateurs lui demandent d’ajouter au moins un point ou une ligne à ses compositions monochromes.
Dans sa recherche sur la couleur, il atteint une étape importante en 1956 : il trouve un bleu outremer extrêmement saturé, mat, et d’une absorption totale. C’est le résultat d’un an d’expérience avec un chimiste. On imagine.
C’est pour Klein « La plus parfaite expression du bleu ». Il réalise des travaux divers, comme un lâcher de ballons bleus, ou la décoration d’un théâtre (Gelsenkirchen).
Au cours de ses travaux il remarque que les éponges qu’il utilise sont sympa lorsqu’elles sont imbibées de son bleu. Du coup, il en colle un peu sur ses oeuvres. Il explique que c’est une matière naturelle, et décide que ces éponges représentent en fait les spectateurs de ses oeuvres, qui après avoir vu son bleu en ressortent eux aussi imprégnés. Bien trouvée l’explication…
Citons aussi son travail avec les femmes. Il aime bien que qu’une femme se ballade à poil dans son appart pendant qu’il fait ses oeuvres. Et par la suite il décide d’utiliser ces corps pour peindre. Il les badigeonne de peinture et les invite à ramper sur des toiles au sol jusqu’à ce qu’elles deviennent monochromes. Puis il fait la même chose avec des publics restreints qui regardent la femme ramper sous la direction de l’artiste. C’est un peu trop, et cela lui causera d’ailleurs du tord.
D’autres travaux incluent les peintures de feu. Il décide de peindre avec les éléments. Il va au centre d’essais de Gaz de France et utilise des flammes, de l’eau, et du vent, pour peindre des toiles. Il chauffe sa toile pour qu’elle se noircisse pendant qu’un pompier balance de l’eau dessus et que le vent souffle. Le thème du feu est important pour lui. Il observe qu’il y a plusieurs couleurs dans une flamme, notamment du bleu, du rose, et de l’or. Il utilisera aussi ces deux autres couleurs dans ces triptyques.
Bref niveau couleur, Yves Klein n’était pas un bleu.
Sources :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Yves_Klein
http://design-crisis.com/?tag=yves-klein
http://www.yveskleinarchives.org/works/works2_us.html
http://www.paperblog.fr/2543061/vivons-nous-dans-un-monde-de-savants-fous/
1 Comment
Selyne
19 septembre 2011 at 18:21Ah lala Yves Klein, c’est trop bien. J’avais fait un (court) article sur son Bleu il y a quelques temps : http://je-ne-suis-pas-une.blogueuse.fr/ceci-n-est-pas-vraiment-un-article-a2248724
Enjoy :)