Quand ma red’chef m’a proposé un sujet sur les accros au portable, j’ai eu deux réactions : pfff, trop facile, suffit de raconter ma vie et… Mais, comment elle saiit ? Et puis je me suis demandée si j’étais si gravement atteinte, et la réponse est oui ! Mais ce qui me rassure dans ma névrose, c’est que je sais ne pas être la seule…
Pour vous expliquer ce qu’est un(e) réel(le) accro , je vais rendre un cas précis (le mien) et vous raconter sa vie (j’adore).
Je suis ce genre de personne qui, même en RDV, pro-perso-whatever, manque de savoir vivre et consulte son téléphone toutes les 14 secondes. Qui ne le range pas dans sa poche ou dans son sac, mais le garde à la main. Qui mord quiconque ose y toucher sans autorisation préalable. Qui organise tout au dernier instant (Là, mes parents ont commencé à s’arracher les cheveux.) Qui ne se repère pas sans Google Maps. Qui parle et analyse le smiley couramment. Qui ne se sent jamais seule, grâce à facebook & twitter. Qui s’en sert d’extension de cerveau, et y stocke toutes ses données importantes. Qui crève le jour où le truc lâche.
Le dernier point est des plus révélateurs. Cet indescriptible moment où on se retrouve forcé de vivre sans : la perte, le vol, ou pire, la fatidique « batterie faible » Et c’est là que le bat blesse. Que la panique s’installe insidieusement. Que le monde s’écroule, n’ayons pas peur des mots ! La preuve en images : journée type. Bienvenue dans ma psychose.
09h16 : Réveil en sursaut, je devrais être au travail depuis 16 minutes
10h02 : Mon train est annulé, j’ai couru pour rien. Avec mon appli SNCF, je l’aurais su et j’aurais pu finir mon brushing !
10h58 : Je suis seule dans mon bureau, pas eu le mail qui prévenait de la conf’…
12h47 : Je devrais être en dej’ mais impossible de joindre la personne pour savoir où et quand on se retrouve, donc je mange, seule, à la cantine.
15h10 : Débat sur la capitale du Bénin. Impossible de vérifier sur Wikipedia. Sous la pression, je tue deux collègues.
20h00 : Afterwork avec mes copines, j’avais acheté un pass… sur mon téléphone. Je dois repayer. Je pleure.
01h00 : Comment on fait pour appeler un taxi ?
02h00 : Ma coloc’ a laissé les clefs dans la porte. Je dors sur le paillasson.
Je suis assez d’accord, c’est effrayant. Mais bon, en cherchant bien, tout n’est pas perdu, il me reste encore quelques réflexes. Par exemple, une certaine aversion pour l’abrégé et le lol – guys, quand on a plus de 20 ans, un clavier Azerty et les sms illimités, on fait un effort et on retrouve sa grammaire ! Geek oui, dyslexique non !
Un jour, je tenterais une désintoxication… Je vous raconterais !
3 Comments
La Fille à la Frange
18 août 2011 at 17:02AHAH c’est moi !
Geraldine
18 août 2011 at 16:42Je ne me reconnais pas du tout là dedans… Nope. Pas du tout… J’le jure! (j’ai l’air crédible ?)
Uty - Ecribouille
18 août 2011 at 12:17« Malheureusement », je ne me reconnais que trop… :/