L’été arrive, il est temps de réviser !
Abricot : fruit qui ne fait pas de bruit et dont la couleur n’est quasiment reprise nulle part. Ce qui le sauve peut-être des affres de la commercialisation en masse. Mais qui l’escamote totalement de la culture populaire : on n’imagine pas Gainsbourg chanter Apricot Incest, Stanley Kubrick réaliser Abricot Mécanique ou encore les Tontons Flingueurs se demander s’il y a de l’abricot dans leur tord-boyau.
Amis : remplacent les collègues de travail en station balnéaire (voir station balnéaire)
Bikini : but ultime de six mois de régime intense. Finalement impossible à porter puisque, loi de Murphy oblige, une éruption d’urticaire vous empêche au dernier moment d’exposer votre silhouette sylphide aux regards jaloux et/ou admiratifs.
Cahier de vacances : cauchemar de l’écolier, souvenir ému et nostalgique du jeune adulte.
Camping : lieu de villégiature, prévu pour se détendre, mais où on est installé moins confortablement que chez soi.
Chaleur : corollaire de saison (ou pas).
Chapeau de paille : paillasson, somnambule, bulletin, tintamarre, marabout et j’ai oublié la suite…
Couleurs flashy : tenue que vous allez porter à l’enterrement de Tatie Danielle. A condition bien entendu que la cession du magot soit dûment signée.
Dos nu : régal du coup de soleil.
Ecran total : tartinage rendu nécessaire par la précédente proposition.
Fiesta : Petit modèle de voiture Ford.
Gaspacho : soupe froide à la tomate. Définition qui ne cesse de se compliquer au fil des années, puisqu’entre temps sont apparus les smoothies à la tomate, à ranger aux côtés du jus de tomate déjà existant et bien connu. On apprend aujourd’hui que les esprits du marketing chauffent, fument et exultent pour trouver de nouvelles variantes, d’innombrables nouveautés. Secret de la longévité, la nouveauté se doit d’être nouvelle avant tout autre caractéristique. Les milieux autorisés tableraient sur l’apparition prochaine d’un soda à la bolognaise. Sucré.
Glace à la vanille : Parfum bête et méchant. Bête parce qu’on le retrouve partout et qu’on n’imagine pas une glace à la vanille aller avec rien et méchant parce qu’il est difficile d’en trouver de la bonne.
Grandes vacances : terme malheureusement uniquement valable pour les écoliers et leurs professeurs…
Grasse matinée : Réveil sans réveil.
Hôtel 4 étoiles : terrain de débauche pour économiste distingué.
Journée à la plage : remplace le travail en station balnéaire (voir station balnéaire).
Mascara waterproof : (réaction du rédacteur à la découverte du mot soufflé par l’illustratrice) Putain, ça existe, ça ? On n’arrête pas le progrès…
Monoï : associé au shalimar, aux collants léopard homologués chez SPA et au futal en skaï comme Travolta dans une chanson de Renaud. Evoque vaguement une destination exotique sur une bouteille de shampooing. Est en conséquence parfaitement interchangeable avec d’autres vocables tels que Ushuaïa, Thaïti et tout plein d’autres mots avec des trémas. Sauf bien entendu Mikaïl Gorbatchev.
Parasol : se transforme en parapluie en cas d’été pourri. Mais plus lourd et plus encombrant, surtout avec le pied en béton. Et moins imperméable, aussi.
Paréo : longue et large étole qui sert de slip à Vincent Lagaf quand il fait le singe.
Peau bronzée : Saint Graal de la lectrice assidue de magazine féminin, qui devra éviter les coups de soleil, les petits bobos, les traces de bikini… Vivement le retour de la mode de la peau blanche !
14 juillet : jour du feu d’artifice. Pour le reste, on ne sait plus très bien ce que cela signifie…
Randonnée : longue et éreintante marche, faite pour le plaisir, que le vacancier refuserait de faire sous la contrainte en temps normal.
Salade : aliment de bonne conscience.
Sea, sex and sun : chanson de Gainsbourg.
Short : pantacourt trop court.
Soleil : voir chaleur. Peut aussi être considéré comme une destination : « Je pars au Soleil pour mes vacances – Tiens ? C’est où ça ? – C’est une petite contrée sympa, juste à côté du Boukistan. On peut y aller pas cher en partant de Beauvais ».
Spartiates : accessoire de scène de Gladiator
Station balnéaire : reproduction estivale du mode de vie citadin du reste de l’année. Pour ne pas être dépaysé, le vacancier amène au soleil ses embouteillages, ses con-citoyens et ses emmerdes chroniques dus au trop-de-monde. Pendant ce temps, l’esprit malin resté à la ville pourra profiter à l’aise des bienfaits de la vie urbaine déserte.
Tomates : aliment transsexuel, puisqu’on ne sait jamais s’il s’agit d’un légume ou d’un fruit. Malgré cette incertitude, l’immense majorité des tomates consommées pendant l’été proviennent d’Espagne et non du Brésil.
Tongs : version en plastique de la Spartiate. Est passée à la postérité grâce à Brice de Nice plutôt que Gladiator. On a les références que l’on mérite…
1 Comment
Nelly
21 juin 2011 at 10:52Pour le 14 juillet, va vite sauver ton cerveau : http://savemybrain.net/v2/2010/11/25/que-fete-t-on-le-14-juillet/