Quand on parle de Picasso, on pense à sa signature.
Et donc, par la force des choses (et du marketing) à ça :
Citroën Picasso - groupe Citroën - de nos jours
Mais Save My Brain n’est toujours pas un magazine auto, donc les amateurs de Citroën ne vont pas en apprendre des tonnes dans cet article. Nous allons ici nous focaliser sur une œuvre souvent décrite comme « La plus importante du 20e siècle », rien que ça !
Guernica - Picasso - 1937
Son inventeur, le père du cubisme, a refusé d’en expliquer le symbolisme, en annonçant toutefois que « Cette peinture n’est pas faite pour décorer les appartements. C’est un instrument de guerre, offensif et défensif contre l’ennemi. ».
On parle de quoi ?
Guernica est une peinture sombre qui fait références aux bombardements nazis de la ville éponyme, en Espagne, en 1937. La peinture nait au moment même de ce tragique événement, orchestré par le général Franco, et qui causa la mort de nombreux innocents. Toutefois, plusieurs œuvres de Picasso préparaient la création de Guernica, comme la « Minotauromachie ».
Minotauromachie - Picasso - 1935
Même si Pablo Picasso avait un coup de crayon, comme on peut le voir avec cet Arlequin (il était fan de marionnettes) :
Arlequin - Picasso - 1918
Le classicisme, ce n’était pas son dada. Aussi, à travers les formes grotesques de Guernica on peut y voir plusieurs choses intéressantes :
– très peu de couleurs : en référence au côté sombre de l’oeuvre, à l’idée de mort. Il utilisait d’habitude beaucoup de couleurs, et on parle même de sa période bleue, triste suite au suicide de son ami, et de sa période bleue, mélancolique mais amoureuse;
– beaucoup de symboles : notamment le taureau qui symbolise la brutalité, et le cheval en référence au peuple;
– les « spécialistes » s’accordent désormais à dire que Picasso a pratiqué une forme d’art ésotérique à laquelle était relié son fameux Arlequin. Et ce dernier point est intéressant dans Guernica. D’aucuns ont établit qu’on pouvait trouver des Arlequins dans ce tableau. En voici quelques uns :
Ok, ils sont plus nets si on a un peu bu. Mais Picasso s’est identifié avec la figure de l’Arlequin en l’associant avec le Christ pour son pouvoir mystique sur la mort. Ces arlequins renforceraient donc l’idée de protestation contre les bombardements et la guerre, véhiculée par ce tableau. Pas étonnant, quand on sait que l’artiste a même refusé que l’oeuvre soit exposée en Espagne après son tour du monde, tant que Franco était vivant, ou qu’en 1940, il distribuait des tracts avec la photo de Guernica aux touristes Allemands de la ville, en les narguant d’un « Emportez-les. Souvenirs, souvenirs ! ».
Un artiste connu tant pour son apport sur le plan artistique que sur son engagement.
Sources :
http://dp.mariottini.free.fr/weekend/madrid/photos/guernica-picassos-pablo.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pablo_Picasso
http://www.moma.org/collection/object.php?object_id=60110
http://web.org.uk/picasso/secret_guernica-f.html
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