Après l’abécédaire de l’hiver, voici celui du printemps.
Arc-en-ciel : phénomène chromatique qui vous fait toujours vous demander combien il existe de couleurs.
Autobronzant : cosmétique censé vous donner un teint halé mais qui vous donne le plus souvent le teint de Casimir.
Bac blanc : mauvais souvenir pour les uns, mauvais moment à passer pour les autres.
Bourgeons : corollaire de saison.
Cerisiers en fleurs : on se fiche des fleurs, on veut se gaver du fruit, pour pouvoir faire du lancer de noyau.
Chants d’oiseaux : métaphore unanime de la nature. Paradoxalement, le chant d’oiseau peut énerver le citadin en quête de nature, si ledit volatile entonne un concert sous sa fenêtre de bon matin.
Couleurs acidulées : en vogue au printemps dans votre garde-robe, elles vous aident à vous faire oublier les bonbons, néfastes à votre régime.
Coup de soleil : caresse amical mais préventive de votre compagnon de l’été.
Festivals : comme un concert, mais les pieds dans la boue, du fait des giboulées (voir ci-dessous).
Giboulées : application concrète de la Loi de Murphy. Vous regardez par la fenêtre, le soleil vous engage à sortir, vous mettez un pied dehors, des hallebardes vous dégringolent dessus.
Jonquilles : une espèce parmi tant d’autres des apparitions saisonnières.
Jours fériés : deuxième intérêt du mois de mai, après les chocolats.
Jupette : voir petite robe.
Lapin en chocolat : Comestible, comme un vrai lapin. A de grandes oreilles, comme un vrai lapin. Court moins vite qu’un vrai lapin. Ne se mange pas en civet.
Liberty : tissu à fleur, pour rappeler qu’au printemps, les fleurs poussent. N’a étonnamment pas d’équivalent pour l’automne.
Luminosité : obsession d’agent immobilier.
Lunettes de soleil : accessoire de mode indispensable. Sa seconde utilité serait de protéger les yeux.
Marinière : dada de Jean-Paul Gauthier.
Melon : accompagnement du Porto.
Ménage de printemps : activité aussi soudaine et inexplicable que le régime.
Nature : rêve de parisien
Pelouse : autre rêve du parisien, cauchemar du propriétaire de maison de campagne.
Petites robes : délice du regard masculin
Poisson d’avril : leçon n°1, ne jamais croire ce qu’on vous dit le premier avril.
Premières baignades : refaire en plein air ce que vous faisiez à la piscine pendant l’hiver.
Régime : comportement ascétique observé chez la femme à l’arrivée des beaux jours, adopté sous la pression des magazines.
Rhume des foins : souvenir de l’hiver.
Saison des amours : Autre nom du printemps. Reste à savoir si la montée d’hormones est due au port des petites robes ou si les petites robes sont portées du fait d’une montée d’hormones. Grande question philosophique s’il en est.
Salade de fruits : dessert de saison mais sans intérêt, puisqu’il ne contient pas de chocolat.
Tarte aux fraises : comme une tarte à la crème mais avec des fraises à la place de la crème par conséquent moins pratique pour entarter. Est par conséquent la préférée du philosophe BHL.
Vernis à ongles : peinture spéciale.
Verre en terrasse : moment plus ou moins agréable selon la terrasse. Est-ce qu’un trottoir le long d’une avenue à la circulation trop dense peut être considéré comme une terrasse ?
Week-end : les mêmes qu’en hiver. Sauf qu’ils se passent à la campagne plutôt qu’à côté de la cheminée.
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