Si le club des 5 écossais – Dominic Aitchison, Stuart Braithwaite, Martin Bulloch, Barry Burn et John Cummings – musiciens du groupe instrumental rock prog, Mogwaï, et véritables coqueluches des chaleureux mangeurs de huggies, revendiquent un choix de titres pour leurs morceaux sans signification, pour laisser libre court à une philosophie absurde, le titre de leur nouvel album sorti le 14 février dernier sur le label rock action, semble lui, clairement intelligible: Hardcore will never die, but you will.
Du point de vue de la puissance sonore on peut dire que le message est passé. Le groupe qui n’apprécie guère la limitation française à 105 décibels pour le son en concert, fait hurler les hauts-parleurs sur Mexican grand prix ou encore San Pedro, comme ils en avaient perdu l’habitude depuis leurs albums cultes, à savoir Young Team, Cody ou Mr Beast. Ils optimisent les célèbres distortions Fuzz Big Muff et supperposent les couches. La marque Electro Harmonix a d’ailleurs temporairement donné le nom du groupe à l’effet en question, tant il s’agit de leur marque de fabrique. Mais l’album est aussi contrasté par la beauté pure des mélodies, avec une longue pièce pour le morceau de fin, 8 minutes ronronnantes sur You’re Lionel Richie, ou encore sur Rano Pano avec 5 minutes de ritournelle.
La belle surprise sur ce double album, après avoir concocté la bande original du portrait de Zidane, Zidane a 21 century portrait, c’est un deuxième CD qui relève sur 23 minutes de piste, le travail de Douglas Gordon et Olaf Nicolaï’s «Monument for a forgotten future». La beauté des photographies reprise comme graphisme de l’album, représente de grands espaces urbains à l’aube, lorsque la ville s’éveille. Une participation des violons vient imiter une lumière bleu grisée qui fait de l’ombre aux réverbères.
Enfin pour prendre l’air de ce retour, le groupe est en tournée européenne ce mois de mars et sera au Trianon le 17 ainsi qu’à Lille, à l’Aéronef, le 18.
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