Il est difficile de parler du groupe canadien Olenka and the Autumn Lovers sans se concentrer sur sa chanteuse Olenka Krakus, qui a fondé le groupe au début de l’année 2008. D’ailleurs le nom même du groupe est centré sur la chanteuse et sa saison préférée.
Basé à London (Ontario) le groupe est actuellement formé de Sara Froese (violon), Simon Larochette (trompette), Kelly Wallraff (violoncelle), Daniel Mancini (batterie), et bien sûr Olenka Krakus (guitare). De nombreux autres talentueux musiciens apportent leurs instruments à différentes occasions et au gré des rencontres.
C’est après avoir sorti deux EP en solo, qu’Olenka réuni ses Autumn Lovers en 2008, une année productive pour le jeune groupe qui verra la sortie de deux EP (Warsaw Girl et Papillonette) et un album intitulé après le groupe. Le mélange des genres, du klezmer à la country en passant par le rock et sans jamais négliger le folk, fera du groupe une véritable attraction lors des nombreux festivals auxquels ils participeront.
Il aura fallu attendre l’automne 2010 pour voir enfin la sortie du deuxième album du groupe : And Now We Sing.
On ne peut imaginer une meilleure chanson pour ouvrir ce And Now We Sing qu’Odessa.
Ce titre est parfait pour découvrir le groupe. Olenka ouvre seule au chant et à la guitare et sa voix fait déjà preuve d’une infinité de nuances et subtilités qui donne à ce groupe un intérêt supplémentaire. Rapidement le reste du groupe la rejoint avec une énergie et une vitalité formidable. Les sublimes chœurs viennent parfaire le tout. Une ouverture grandiose.
Clean est un peu plus rock, ce morceau est mémorable par l’impression qu’il donne d’un duel entre le chant d’Olenka et l’instrumentation de ses Autumn Lovers. De ce “battle” inattendu résulte un morceau puissant et efficace.
East End est quant à lui un morceau plus influencé par la western country, la voix de la chanteuse s’adapte avec une facilité déconcertante au style imposé et l’orchestration est simplement brillante.
De nouveau ces chœurs sublimes sur le bluegrass/blues Motel Blues, titre bien plus calme que les précédents. On peut en profiter pour apprécier cette voix toute en nuance qui attire l’attention et force à une écoute plus attentive.
Partant de la douce ballade folk, le morceau intitulée Go passe par un état de rock quasi épique avant de se terminer, comme si de rien n’était, dans sa douceur initiale.
Mary’s Song, avec son aspect enfantin fait la part belle aux cordes, le violon et le violoncelle s’amusent et se répondent sous l’œil bienveillant d’Olenka. Le sombre No Coins s’impose comme le titre le plus remarquable de l’album, à la fois poignant et excitant. Cherchant entre le folk et le rock, l’instrumentation offre un support idéal au chant rempli d’émotion que nous offre Olenka.
Une chanson plus intime vient ensuite, Lark, avec de nouveau des instruments un peu en retrait laissant s’épanouir une voix dont chaque intonation est nouvelle et fraîche. Mais on ne retient pas longtemps un groupe aussi vivace qui reprend toute sa place dans les deux titres suivant Sparrow et Shame.
Berlin me donne l’impression d’être une chanson de Maya Solovéy, c’est aussi la seule chanson avec juste une guitare acoustique. Mama’s Bag est un classique de folk/country à l’écriture soignée et très justement interprété.
Louise Of Littleville et ses 6 minutes sont un véritable voyage musicale qui touche à l’excellence.
Pour terminer en beauté et en douceur, le planant Sweet Little Road à pour difficile mission de nous ramener à la réalité.
Heureusement, il y a toujours la possibilité d’appuyer sur la touche “repeat”.
Loin d’être un album fourre-tout, c’est justement l’éclectisme des titres qui font de ce And Now We Sing un excellent disque à l’écoute duquel on ne s’ennuie pas une seule seconde.
Odessa, extrait de And Now We Sing par Olenka and the Autumn Lovers :
Olenka And The Autumn Lovers – Odessa by marginalissimus
Le site : olenkalovers.com
Les disques : cdbaby.com/Artist/OlenkaandtheAutumnLovers
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