Un an et demi environ après la sortie de son album les Affranchis, Alexis HK achèvera sa tournée par une ultime date à l’Olympia le 6 décembre prochain. Rencontre avec le chanteur.
Comment s’est passée cette tournée, qui touche désormais à sa fin ?
C’est une tournée qui a durée un an et demi et qui s’est très bien passée. Les salles ont été pleines voire très pleines et je m’y suis épanoui tant artistiquement qu’humainement. Actuellement, c’est le meilleur souvenir de ma carrière. Il n’y a pas eu de galère, tout a roulé, on s’est bien marrés. C’en est triste de finir.
Les chansons ont-elles bougé depuis leur enregistrement pour l’album ?
Elles ont pris de l’ampleur sans s’être réellement modifiées musicalement. C’est surtout dans l’interprétation qu’elles ont évolué. Maintenant, elles font partie d’un ensemble, elles servent un long moment qui dure une heure et demie. Je suis pas mal satisfait du résultat musical. Ce n’est pas forcément facile à défendre sur scène, parce que beaucoup d’entre elles sont portées sur la mort ou le néant. Mais un jour il faut partir, et le principal dans un concert est d’être content de se retrouver ensemble. C’est mon esprit : Prenons plaisir à la vie et à la musique, ne perdons pas de temps. C’est la merde mais on n’est pas là pour s’accabler, on est une génération positive. On vit une époque un peu apocalyptique, où l’avenir est abstrait, alors prenons du plaisir à être ensemble lors de cette tournée.
Improvises-tu sur scène ?
Ca m’arrive, mais j’évite. Il y a un risque de longueur fâcheuse. J’aime avoir quelque chose de structuré, il faut que ça roule. Ca m’arrive de jouer sur des nuances, mais je ne suis pas à l’aise, j’ai peur que ça merde.
On a vu une belle brochette d’invités dans le clip des Affranchis. T’ont-ils rendu visite lors de la tournée ? Je pense notamment à Renan Luce qui chante avec toi sur l’album.
Certains sont venus à la Cigale, mais je ne sais pas exactement lesquels. En tout cas, ils sont tous invités à l’Olympia, avec grand plaisir. Quant à Renan, il est venu plusieurs fois sur scène. J’avais fait sa première partie sur plein de dates. A l’Olympia, avec le duo « Thanks for the add », on a prévu de faire les funérailles de myspace. J’ai l’impression qu’il manque quelque chose à ce site, qu’il est en train de mourir. C’est un peu comme un canard sans tête qui court encore.
Quels sont tes projets à venir ?
Ensuite, il va y avoir de nouvelles chansons pour recréer un nouvel environnement musical, avec des couleurs et un propos différents. Il y a encore du boulot sur ce disque à venir, il est à peine en gestation.
Es-tu plus à l’aise sur scène ou en studio ?
Aujourd’hui, j’aime tout. Avant, le studio me faisait flipper, maintenant, j’y passerai ma vie. Remarque, la scène c’est pareil ! Ca a été une véritable thérapie pour moi de m’exhiber de la sorte. Maintenant, je suis à l’aise mais la route est encore longue. Disons que j’ai fait 30 km sur 800. Mais c’est motivant, c’est un défi sans cesse renouvelé.
Save My Brain… Sauver les cerveaux. Comment peut-on le faire ?
C’est une phrase qu’on doit se dire à soi-même. Un cerveau sauvé, c’est un cerveau ouvert. Il faut y laisser entrer la lumière. Celle du Siècle des Lumières.
Quels sont tes derniers coups de cœur culturels ?
Au cinéma, j’ai adoré Tamara Drewe, une comédie anglaise comme les anglais savent les faire. Ils sont trop forts, les anglais !
Pour la musique, j’ai une règle. J’achète toujours les albums sur iTunes par deux. Un qui est dans le top des ventes et un sur lequel je ne sais absolument rien. Dernièrement, j’ai trouvé les albums de Ben l’Oncle Soul et Aloe Black pas mal. Et j’ai adoré the Dodos. C’est une folk très acoustique, puissante mais bien envoyée.
Question littérature, j’ai lu il y a peu Oliver Twist de Dickens. Je n’avais pas lu un bouquin de cette classe depuis longtemps.
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