Ici, pas de tabou, on vous parle de tout. Même de flageolets.
Notre petite histoire commence à la rentrée. Avant les vacances, durant votre pause déjeuner, vous pique-niquez joyeusement dans le parc près du bureau ou échouiez systématiquement à la terrasse d’une brasserie. Si si souvenez-vous, c’était quand il faisait beau et chaud et que vous ne mettiez pas de collants sous vos shorts.
Vous aviez vaguement remarqué les Carbonara en boite cartonnée au rayon frais mais sifflé rapidement à votre collègue que toutes ses box, c’est vraiment un truc de feignant, que c’est cher et qu’en plus c’est comme les compotes en gourde, que du mar-ke-tiing. Bouh le capitalisme.
Les températures dégringolant, vous avez tout de même ramené vos raviolis ricotta-épinards en tupperware et conspué les collègues faisant de la gastronomie italienne une frêle otage de junk food.
Vos considérations pause-déjeunéiques se sont arrêtées là, il y en a qui bossent mine de rien.
Et un matin, dans le métro, entre deux pubs Western Union vous avez cru halluciner en voyant ce cassoulet en 4×3.
Qui se refuserait à des flageolets et du jarret de porc ? Qui tient plus à ses partenaires de pause dej qu’au déjeuner en lui même ? Qui a envie de tomber dans le panneau de l’image non contractuelle ?
Vous pouvez baisser la main.
Parce qu’en ouvrant la timbale, contenant quelque plus glamour que les vulgaires box, attendez-vous à retrouver les mêmes délices que Médor-votre-chat et ses plats Whiskas.
Alors, à Save My Brain, on a beau encourager la liberté de pensée (non mais vous n’aurez pas, non vous n’aurez pas…) et l’originalité de vos choix, le libre-arbitre et tout l’toutim, on se pose quand même une question. Pourquoi une telle auto-flagellation gustative alors que même lors de vos repas de famille avec le pan Languedocien-Roussillonnais vous demandez le menu enfant ?
(Note aux lectrices: Non le décès de Georges Frêche n’a pas inspiré cette chronique, pensez simplement au hasard du calendrier)
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