Si le titre prête à le penser, non, La poursuite du bonheur ne se trouve pas au rayon « développement personnel » de votre librairie.
Le début du roman s’intéresse à Kate, new yorkaise de son état, aux obsèques de sa mère. Le chapitre se clôt une centaine de pages plus loin lorsqu’une vieille dame rentre en contact avec elle via des coups de fils incessants et des courriers toujours plus surprenants. Et là, la vraie histoire commence. Si votre volonté ne s’est pas envolée après ce début quelque peu indolent, vous vous retrouverez dans l’Amérique de l’après guerre, le maccarthysme à son apogée et avec comme compagne de route, Sara Smythe. La vingtaine, indépendante, apprentie journaliste, dont le climat familial semble peser sur ses épaules, celle-ci s’élance pleine d’espoir dans sa vie d’adulte aux côtés de son frère ex-communiste. Sans vous raconter ce qui tient en haleine le lecteur lambda durant 800 pages, Sara va tomber amoureuse et se heurter aux plus grandes difficultés.
Alors oui, c’est une histoire d’amour. Mais ce n’est pas que ça ! Le contexte historique est intéressant, l’histoire est particulièrement bien rythmée, les rebondissements inattendus, le tout sous la plaisante narration de Kennedy. Et la fin est élégante, sans fioriture mais suffisamment éloquente pour que la boucle soit bouclée. Du bon Douglas Kennedy.
* Cahier de vacances 2010 – Article initialement publié le 4 avril 2009
5 Comments
Marcozeblog
14 septembre 2010 at 17:02Je suis d’accord c’est un très bon Douglas Kennedy, notamment passionnant par son contexte historique. J’en parle sur mon blog ;-) Cordialement. Marco.
Atalanta
18 avril 2009 at 15:15Je suis comme Nelly. J’ai lu presque tous les livres de Douglas Kennedy, mais c’est à la poursuite du bonheur qui m’a le plus touchée. L’histoire de Sara Smythe est parfois tragique mais captivante. Et c’est vrai qu’il faut parvenir jusqu’à elle pour entrer vraiment dans le roman, car à l’instar de Margot, les tribulations de Kate à la mort de sa mère ne m’ont pas accrochée. C’est drôle, parce que tous les livres de Douglas Kennedy sont un peu construits sur le même mode descente aux enfers-rédemption, sauf celui-ci, au rythme nettement plus complexe.
pivoine
18 avril 2009 at 8:35Je l’ai adoré ce livre, il m’a beaucoup touchée.
Nelly
6 avril 2009 at 13:35Le jour où j’ai terminé ce livre (ça remonte déjà à quelques années), j’en aurais pleuré ! On est tellement emporté dans cette histoire que c’est un drame de l’abandonner, à la dernière page ! Je dois avouer que depuis le temps, le souvenir de l’histoire s’estompe un peu (voire beaucoup), mais je garde vraiment en mémoire l’émotion que ça avait engendré dans ma tête !
cilule
5 avril 2009 at 20:25Avec une touche un tantinet sardonique…..!