Nous avons aimé son album Brussld, nous l’avons rencontré. Voici notre interview du rockeur belge Arno…
Pourquoi avoir intitulé cet album Brussld ?
Parce que j’habite à Bruxelles. C’est une ville où on parle quatre langues : français, flamand, anglais et arabe. Alors j’ai pris la prononciation du nom de la ville dans les quatre langues et j’ai mélangé le bazar, ça a donné Brussld. D’ailleurs, j’ai rajouté des instruments arabes dans les arrangements pour coller à ça. Maintenant, Bruxelles, c’est l’Europe. C’est une ville, même le pays d’ailleurs, qui n’existerait pas sans les institutions européennes.
Pourtant, il y a une culture…
Oui, mais c’est récent tout ça. Il y a 170 ans, ça n’existait pas.
Si on devait comparer Bruxelles, où vous habitez à Ostende, d’où vous êtes originaire… Qu’est-ce qu’il y a de différent ?
(temps de réflexion…) L’odeur ! A Ostende, ça sent les beaux bars pourris. Alors qu’à Bruxelles, ça sent la merde. Mais la bonne merde. Maintenant, le temps qu’il faut pour aller en train de Bruxelles à Ostende, c’est le même que pour aller de Bruxelles à Paris. Paris est devenu la Banlieue de Bruxelles et Bruxelles un quartier de Paris.
Comment a été travaillé l’album, comparé aux précédents ?
Je n’ai jamais travaillé, c’est pour ça que je fais de la musique !
Comment choisissez-vous les thèmes des textes ?
En regardant les gens autour de moi, les situations. Par exemple Black Dog Day. J’étais sorti avec une mademoiselle anglaise et un soir on avait beaucoup bu. Le lendemain, je l’appelle, je lui demande si ça va, elle me parle de black dog day, la gueule de bois en anglais. Puis une fois mon fils était amoureux fou d’une mademoiselle. Il en souffrait. Je lui ai dit « t’en fais pas, l’amour c’es comme une migraine, ça va, ça vient ». Pareil, je l’ai gardé pour un texte.
Pourquoi ce mélange entre chansons à texte en français et morceaux plus rock en anglais sur Brussld ?
Ca vient selon l’inspiration… Je suis assez impulsif et des fois, j’en paie la facture. Souvent, je fais le disque trop vite et après, ça ne me plais plus. Mais je réécoute encore un an après, ça me plait de nouveau.
Comment choisissez-vous les reprises ? Comment y mettez-vous votre patte ?
Pour Get Up, Stand Up, je devais faire un benefit pour un journal belge où ils ont viré du monde. La veille, mon fils écoutait Marley. Mais je me suis dit « je ne peux pas faire ça en reggae », alors je l’ai fait juste en piano voix.
Vous êtes plus à l’aise sur scène ou en studio ?
Sur scène ! Je fais des disques pour monter sur scène.
Notre magazine s’appelle Save My Brain…
Save My Brain ! Quel bazar… Toute ma vie j’ai essayé !
Et vous avez trouvé depuis ?
J’ai envie de dire : libère ton esprit, le reste va suivre. « Free your brain and your ass will follow ». Libère ton esprit, ton cul va suivre.
Votre dernier coup de cœur ?
(Longue réflexion) L’autre jour, j’ai vu une mademoiselle, elle avait des fesses comme un extraterrestre !
Ca ressemble à quoi des fesses d’extraterrestre ?
Dommage, j’ai pas mon appareil, je peux pas te montrer la photo…
Et pour la suite, qu’est-ce qui vient ?
Ma tournée, avec l’équipe habituelle mais un nouveau guitariste et un nouveau choriste.
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