Régulièrement, la presse féminine nous pond un nouveau titre. Avec un tas d’arguments pour nous faire croire qu’il est totalement différent de tout ce qui existe. Et avec plus ou moins de succès, aussi.
Il y a quelques mois, quand Grazia est sorti, le tapage laissait rêveur. Un défilé en plein Paris, des pub mettant en avant la mode… Je m’attendais à une sorte de Vogue hebdomadaire, plus porté sur l’actu. En fait, on y trouve surtout du people et des informations aux sujets racoleurs. Le grand classique. Quant à Envy sorti il y a peu, cachez le titre et vous serez incapable de savoir s’il s’agit d’Envy ou Grazia. Ah si ! Envy semble adorer mettre en une des femmes présentées comme des victimes.
Pour justifier ces sujets, un argument récurrent : le divertissement. Se divertir serait donc synonyme de déconnecter son cerveau. Et à voir les conseils prodigués à longueur de page, il semble que les rédactrices pensent ainsi. Le postulat de base : « la vie de notre lectrice ne peut pas être idéale, nous sommes là pour l’aider ». S’ensuit pseudo psycho et conseils divers, parfois contradictoires. Il ne faut pas choquer, pas prendre de risque, ménager la chèvre et le chou. C’est la raison pour laquelle vous aurez, à deux numéros d’intervalle, « comment être ronde et heureuse » et « comment maigrir pour l’été ».
Alors que faire de cette presse ? La lire chez votre coiffeur ? Y découper des photos ? Chacun voit midi à sa porte, mais il est clair que vous y trouverez rarement l’article original ou l’idée du siècle. Elle est le reflet imprimé d’une société où le risque est banni. Un peu comme certaines émissions de télé où le sens se vide de plus en plus.
5 Comments
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24 mai 2011 at 15:36et véhiculer certains stéréotypes ou carcans du genre « comment aimer le sexe sans avoir l’air d’une fille facile »(couverture du magazine Marie-Claire). Faudra m’expliquer la liaison entre ces deux faits o-O
Atalanta
25 mars 2010 at 15:58Cela fait des années que je me désole de l’évolution de la presse féminine et de son consumérisme galopant. Du people, du clinquant, une grosse machine qui pousse les femmes et particulièrement les plus jeunes à croire qu’elles doivent absolument porter telle jupe, avoir tel sac sur leur épaule et tel mascara (généralement hors de prix) sur leurs cils. Il semble en effet que seul le web et les sites comme save my brain permettent actuellement à un autre message de passer. J’espère que l’impact de Save my brain s’étendra et fera des petits, parce que la diversité est essentielle.
Lila
14 mars 2010 at 12:28Et c’est pour ça que j’ai envie de dire : VIVE SAVE MY BRAIN !!
Enfin un magazine qui traite les sujets vraiment différemment.
Mademoiselle C.
10 mars 2010 at 11:01Malheureusement, les autres sont plus ou moins dans la même veine, surtout pour la rubrique « régimes en tous genres ». A part acheter le Citizen K, Vogue ou de lire SMB, il faut s’attendre à ce genre de sujets dans quasiment tous les magasines féminins.
Heidi
10 mars 2010 at 9:16Je préfère garder mes sous.
Il y a suffisamment de programmes télé nazes et gratuits pour en redemander en version papier et payante.