Les filles ne savent pas ce qu’elles veulent. Sérieusement, vous voulez blanc aujourd’hui, et demain vous nous reprochez de pas avoir eu noir. Et c’est dans tous les domaines. Vous réclamez l’égalité homme femme, mais vous avez la journée de la Femme, et vous attendez qu’on soit galants à votre égard. Nous, la journée de l’Homme, elle est même pas dans la boîte à idées des entreprises qui conçoivent les calendriers. Avouez-le, vous êtes contradictoires.
Finalement, ce qu’il faut décrypter, c’est que vous demandez l’égalité pour les trucs chiants. C’est bien vu. Pendant des siècles, l’homme ne faisait pas les tâches ménagères. C’était juste bizarre qu’il le fasse, c’était pas dans sa nature, ça aurait dérangé l’opinion publique qu’il y en ait un qui passe l’éponge sur la table après avoir renversé du vin. Et nous, bah nous étions contents comme ça, finalement ça nous arrangeait. Mais voilà, depuis une ou deux générations, c’est plus comme ça. Avouez qu’on n’a pas de bol d’être nés au même moment que les nanas révolutionnaires. Bien sûr que je comprends que les tâches ménagères, ce soit chiant, et que sous couvert d’égalité assez transparente quand on vous laisse passer en premier ou qu’on tire votre chaise, vous revendiquez que chacun fera un peu de popote. C’est flemmard mais bien vu, c’est compréhensible, c’est pas con, mais c’est trop tôt. Je préfère que tous les mecs et toutes les femmes de notre génération se réunissent et en discutent calmement autour d’un verre. OK, on aura un problème quand au sexe des serveurs, mais qu’importe : à l’ordre du jour, il faut voir si on peut pas repousser la mise en application d’une réponse à vos doléances, pour la prochaine génération. C’est pas clair, ça fait un peu langue de bois, un peu comme à chaque fois que l’on parle de sujets capitaux, mais en gros, mesdames, est ce qu’il ne serait pas possible de mettre en place l’égalité sur le ménage, pour nos enfants, au lieu de pour nous. Je ne pose pas la question parce que je suis un flemmard macho, mais simplement parce que c’est un fait, la société n’est pas prête. Et si l’une d’entre vous ose me dire le contraire, qu’elle me donne le masculin de « la ménagère ». Bonne chance.
Mais je m’égare. Souvent ce thème du ménage revient parce que c’est le principal objet du désaccord homme / femme. Ça et quelques autres choses. Toujours est-il que vous êtes contradictoires, bien au-delà de cet exemple. L’homme de vos rêves, parlons en.
Son petit nom, c’est le prince charmant n’est ce pas ? Celui qui viendra sur son beau destrier. Par l’autoroute A7 ? Vous vous foutez de nous ? Alors bien sûr j’entends certaines internautes qui s’énervent, en disant que j’ai rien compris, que c’est conceptuel, que c’est un symbole, et que vous cherchez quelqu’un de galant et de romantique. Il faut être tout mielleux, courtois, poli. Sauf que si on fait ça, on va dans le mur. Après deux mois de relation, vous nous reprocherez de ne pas avoir de caractère, d’être toujours d’accord sur tout, d’être ennuyeux. Vous voudrez rajouter du piquant dans votre vie, et vous tracerez votre route.
Forts de cette leçon, nous deviendrons plus virils, plus caractériels. Nous serons des Terminators. Et vous serez T1000, vous nous laminerez, en nous disant que nous sommes rustres, égoïstes, simplement intéressés par le sexe et sans aucune reconnaissance pour vous. Vous souhaiterez qu’on soit plus doux avec vous, qu’on vous fasse des mamours, et finalement on reviendra à la case départ et vous tracerez votre route.
Pour s’en sortir, on essaiera d’imiter les hommes pour qui ça marche. On se comportera en Pitt, Di Caprio, ou Clooney. On sera à la fois wild, tendre, et séducteur. Et ça marchera bien. Trop bien. Ça plaira à plein de filles. Du coup, dans les fêtes, vous deviendrez un peu jalouses quand les autres nous parleront, avec leurs sourires brights. Et au fur et à mesure, ça s’amplifiera, et vous nous reprocherez que quelque chose a changé, que ce n’est plus comme avant entre nous. Puis vous tracerez votre route.
Ce qu’il faut retenir, au final, c’est que l’homme qui regarde la télé, affalé sur le canapé à côté de vous, c’est le résultat de toutes ces contradictions, c’est le résultat de tous les efforts qu’il a fait pour vous. Il n’est pas trop mielleux, il reste lui même. Il n’est ni violent, ni rustre, et fait ce qu’il aime sans déranger personne. Il a fait de son mieux pour ne pas être une copie de Brad, Leonardo, ou Georges. Vous avez pour copain la convergence des meilleures qualités, que vous avez exigé de lui. Et lorsque vous l’aurez enfin compris, il y aura beaucoup moins de chevaux sur l’A7.
6 Comments
souf
12 février 2010 at 12:08ménagère / ménager ?? oui bon bof…. ceci dit on dit bien UN balai et UN aspirateur !! bon je suis d’accord on dit aussi un canapé et une éponge…. zut !!
sophie
17 décembre 2009 at 14:35On est chiantes et tout le tralala mais avouez le : VOUS ADOREZ CA!! NON?
Lilith
15 décembre 2009 at 20:58Je compatis, et j’adhère puisque je suis une femme qui a bien comprit « qu’on ne change pas un homme ». Pourtant, ce matin encore j’entendais une de mes amies dire qu’elle était fière car, grâce à elle, son mec buvait moins, fumait moins… Elle se vantait même que ces beaux-parents la félicitaient d’avoir « arrangé » le type en question. Mwaouaiii…. j’étais pas convaincu. Son homme, on l’aime pour ce qu’il est, pas pour ce qu’on veut qu’il devienne.
D’un autre côté, comme j’ai toujours un avis modéré et qu’en plus, je suis une fille, j’approuve Demoiselle aux Myosotis ; Z’êtes pas plus faciles à vivre que nous les gars, aolrs arrêter de faire vos tête de cockers martyrisés! :)
Demoiselle Aux Myosotis
14 décembre 2009 at 10:33Héhé, c’est vrai qu’il nous manque un mot équivalent de ménagère pour les hommes, mais c’est parce que le concept n’existe pas vraiment (il y a quand même relativement peu d’hommes qui font ce que nos mères et grand-mère faisaient dans les mêmes conditions). Si ce genre de problème de vocabulaire vous intéresse, je vous recommande l’excellent « Les mots et les femmes » de Marina Yaguello, c’est stupéfiant !
Et pour revenir au sujet, oui, nous les filles on est chiantes et exigeantes, mais regardez-vous, les hommes : qui est-ce qui rêve de la fameuse triade bonne copine/maman/putain, hein ? Qui est-ce qui râle parce qu’on est trop occupées à se faire belle pour faire à manger convenablement, ou qu’on ne fait pas assez de câlins parce qu’il n’y en a que pour les enfants, qu’on vous couve sans arrêt et que vous ne pouvez pas rigoler avec nous comme vous le feriez avec vos potes ?
Au final je pense qu’on n’est pas plus exigeantes que vous ! (et puis, sur le canapé devant la télé, y’a largement la place pour deux !)
Jérôme
14 décembre 2009 at 10:22Bien vu, cher camarade exploité, tu as mille fois raison!!!!! Notre Sainte Cause vaincra!
Désirée Blum
14 décembre 2009 at 10:03En tant que masculin de « ménagère », je proposerais bien « homme de ménage », mais c’est pas pareil… Hum, c’est vrai que ça n’existe pas! Nous les filles on n’est pas compliquées, on sait ce qu’on veut, c’est tout! ^^