Françaises… Français… C’est la crise ! Le spectre de la récession et du chômage passe sur notre beau pays en agitant sinistrement les chaînes des réductions budgétaires au dessus de nos têtes. N’entendez-vous point les hurlements du capitalisme le soir au fond des bois ? C’est qu’on vient de lui annoncer les cours de la bourse…mauvais ça, très mauvais.
De façon plus personnelle, n’entendez-vous pas votre porte monnaie qui manque d’air ? Votre budget courses qui renâcle à la dépense et cette superbe paire de ballerines Jimmy Choo – qui espérait rejoindre votre dressing – se mettre à pleurer à l’idée de rester coincée dans cette vitrine loin de vous ?
Oui mesdemoiselles : nous sommes pauvres ! Plus un rond pour faire des emplettes ! Un mois que je n’ai pas fait les boutiques ! (Nan les soldes sur Internet ça ne compte pas.) Mes nerfs commencent à craquer… J’ignore à quoi ressemblent les vitrines actuelles, je regarde les sacs en papier que j’ai amassé auparavant en me demandant si jouer à la marchande me permettrait de faire passer un peu cette frustration.
A l’heure où Jean Pierre Pernault m’annonce encore un fait divers tragique lié à « La Crise » (prononcez ce mot en laissant le son traîner en bouche et en roulant des yeux) je me demande si je ne devrais pas avoir honte en achetant cette paire d’escarpins d’été soldée à même pas 10€ au lieu des 140€ initiaux. Peut être que la semaine prochaine ces 10€ me manqueront lorsqu’il faudra aller acheter les 5 fruits et légumes par jour recommandés par la télé…
Et pourtant…
Malgré toute ma propension à être raisonnable (sic), j’ai envie de nouvelles choses, de confort alimentaire et de shopping ! Comment faire pour répondre à ces désirs et nécessités contraires ? La vie n’est-elle là que pour me frustrer ou y a-t-il des solutions qui permettraient d’adoucir cette torture financière.
Et c’est à ce moment précis, lecteur malin que tu es, que tu comprends que je suis une coquine, car je n’aurais aucun intérêt à commencer cet article sur un ton de tragédie grecque si je n’avais pas quelques petites astuces pour te sortir de la morosité ambiante.
Car oui : on peut shopper à moindres frais ! Le tout est de savoir être malin, pas trop enquiquinant quand à l’emballage :
Bon plan n°1 : les boutique dépôt/vente ou degriff.
Devinez qui tenait hier dans ses mains un sac Gaucho original, noir et fauve, en état neuf, bradé à 500 € (prix initial 1750 € s’il vous plait) ? On trouve de véritables perles dans les boutiques de dépôt-vente, et leur état n’a rien à voir avec les prix. Les acheteuses sont suffisamment retorses pour arracher le produit à un prix compétitif, marge comprise. Le trimestre dernier j’ai déniché une paire de Chie Mihara à 50 € (portée une fois), un Darel à 120 € et une robe Isabelle Marant à 60 €.
Les boutiques vintage fonctionnent aussi sur le même système, et les boutiques Emaeus ont parfois d’agréables surprises pour les chercheuses de marque qui ont le temps d’y aller les jours d’ouverture.
Point positif : il suffira de ramener les fringues que vous ne mettez plus pour constituer une petite cagnotte à dépenser aussitôt touchée ;-)
Bon plan n°2 : Les « troc party »
C’est la tendance depuis l’année dernière : troquer n’est plus l’apanage du communisme. Il n’y a désormais nulle honte à réunir des copines pour échanger fringues, accessoires, produits de beauté etc. Du coup vous pouvez ressortir d’une soirée entre copines avec l’impression d’avoir dévalisé les rayons des boutiques sans avoir dépensé un centime.
Et bonjour l’ambiance : ça commence un petit peu gênée, et ça finit avec le pull de l’un, le short de l’autre pendant qu’on renifle les parfums proposés !
Et ces deux plans sont la partie invisible de l’iceberg (ou plutôt la plus rentable à court terme), car il existe aussi un marché de l’occasion sur le net grâce à Ebay ou aux sites public de vide-dressing. Les sites commerciaux de ventes privées offrent aussi parfois de bons rapports qualité/prix mais ils réserveront leurs trésors à celles qui peuvent y passer beaucoup de temps.
Bonne idée n°1 : le shopping virtuel :
Pour soigner la shoppinginite-aigue je conseille aussi le shopping virtuel : vous allez sur n’importe quel site d’e-commerce et vous vous faites plaisir en mettant dans votre panier tout ce qui vous fait envie. Soyez généreux, c’est le plaisir virtuel qui régale. Car la méthode n’a d’intérêt que si vous réussissez à ne pas cliquer sur « commander » après une heure de shopping en ligne. Normalement le total à 3 ou 4 chiffres devrait vous en dissuader.
Bonne idée n°2 : c’est avec du vieux qu’on fait le neuf :
A défaut, si vous ne vous sentez pas d’humeur chineuse/échangeuse, vous avez une dernière option : faites le tour de vos placards et des sacs de fringues remisées. Je suis prête à gager que vous allez retrouver des fringues dont vous aviez oublié l’existence et qui vous feront passer un agréable moment à la recherche du temps perdu ;-)
Et sinon, vous avez vos propres idées pour shopper à moindre sous ?
2 Comments
Désirée
30 novembre 2009 at 11:18Idem pour les dépôt-ventes! ^^ J’ai une solution pour shopper à moindre sous: ne pas y aller du tout et penser à ses partiels plutôt qu’au pull qui fait envie! =)
Elodie
30 novembre 2009 at 9:19Les dépots/vente, ça m’intéresse. Je veux bien tes adresses. :)