Jusqu’en Janvier, la Cité de la musique rend hommage à l’une des grandes figures du jazz, Miles Davis. Pendant un demi-siècle, le trompettiste aura su naviguer sur divers courants, du bebop à la fusion. L’exposition propose donc une visite chronologique, découpée selon différentes périodes (« Out of the Cool », « Miles électrique », etc.)
On est donc un peu déçu de ce manque d’inspiration. D’autant que les thèmes abordés son traités de manière très superficielle. L’on aurait aimé davantage d’analyses sur le rapport de Miles avec la question raciale, son lien avec le public noir …
Du côté des objets, entre les prévisibles peintures de Jean-Michel Basquiat et les attendues critiques de Boris Vian, on trouve des instruments parfois intéressants (cette trompette aux reflets bleutés), quelques tenues que Miles arborait à la fin de sa vie et de rares partitions. Malgré tout cela, on ne dispose pas d’assez d’informations pour bien saisir l’intérêt de certaines de ces pièces.
La fausse bonne idée de l’exposition c’est précisément le système de « Plug and play » qui est censé permettre à chacun de brancher son propre casque sur un borne où l’on diffuse un morceau ou un film. Finalement, on est contraint d’attendre qu’un des quatre emplacements jack de la borne se libère pour rester à écouter un morceau sans autre forme de procès. La petite trouvaille se trouve au sous-sol, une frise chronologique de la sphère de Miles Davis, où chaque nom de ses musicien est plus ou moins mis en valeur.
Pour en savoir un peu plus, vous pouvez commencer par le site de l’exposition. Plutôt que de vous embêter avec le système « Plug and Play », vous pouvez vous munir d’au moins un de ces albums : Birth of the Cool, Miles Ahead, Kind of Blue, Sketches of Spain, In a Silent Way, Bitches Brew, On the Corner, Tutu …
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