The Heavy est un groupe britannique. Comme beaucoup des groupes qui accrochent mon oreille. Celui-ci propose des rythmes aux accents ska portés par des arrangements luxuriants, recette d’un style très particulier.
The House That Dirt Built est le deuxième album de The Heavy. Il sera dans les bacs le 5 octobre prochain. Nous avons décidé que The Heavy méritait totalement sa place d’artiste du mois. Voici donc leurs réponses à nos traditionnelles questions.
Qui êtes-vous ?
Je suis Swaby, le chanteur du groupe.
The Heavy… Pourquoi ce nom ?
The Heavy est une référence à tous les films d’horreurs des seventies qu’on a adorés. The Shining, The Brood, The Fog… Un nom abrupt et qui va à l’essentiel. Le côté lyrique de notre musique et nos instrumentations vont avec.
Parlez-nous un peu de vos débuts, de la formation du groupe…
The Heavy est né dans ma tête et celle de Dan « T » Taylor. Une alliance qui s’est faite en période de galère…
Et les débuts sur scène ? Quand ont-ils eu lieu ? Et dans quel contexte ?
On a commencé à jouer dans les open mic nights (sorte de scène-crochet, NDLA) de notre région, avec un Yamaha SU10 et une guitare acoustique. Notre son a eu pas mal de succès et on s’est alors dit qu’il était temps de chercher d’autres musiciens qui adhéraient à notre style. C’est comme ça que Spencer Page et Chris Ellul nous ont rejoints.
Quelles sont vos influences ? Quel style et quels groupes vous nourrissent ?
The Heavy aime toutes les choses qui clochent dans la musique et qui pourtant la font paraître juste. Tous les artistes qui n’arrivent pas à vivre de leur musique parce qu’elle est trop authentique.
Maintenant, parlons de votre nouvel album (The House That Dirt Build), si vous le voulez bien. Comment le définissez-vous par rapport au précédent ?
The House That Dirt Build doit tout à Great Vengeance, dans le sens où le premier a permis de réaliser le deuxième. La principale différence est que les chansons sont bien plus « violentes » et qu’on contrôlait mieux « la bête » à l’écriture. Pour Great Vengeance, on s’était donné comme contrainte de composer à partir de samples. Cette fois, On a ajouter les samples après, simplement pour donner ce rythme cyclique.
Le titre Sixteen commence à arriver sur nos ondes. Comment est née cette chanson ?
C’est l’histoire de chaque nuit en boîte. L’histoire des mineurs qui sont à chaque fois attirés par le côté obscur. On voit ce titre comme une description sociale.
On remarque dans vos titres un rythme très particulier, avec un luxe d’instrumentations. D’où vous vient cette patte ?
On n’y pense pas. On met juste ce qui nous semble nécessaire dans nos compositions.
Parlons maintenant de la tournée qui s’annonce. Comment l’abordez-vous ?
On est impatients de semer un peu d’électricité et de déranger quelques esprits sur notre passage…
On remarque de nombreuses dates en France. Un amour particulier de notre pays ? Un amour du public français pour The Heavy ?… Ou les deux réunis ?!?
On aime simplement la façon de laquelle les français accrochent à notre musique. Je pense que ça a à voir avec votre amour de l’art et le peu d’importance que vous attachez au poids des médias sur un groupe ou un artiste. Ca nous convient parfaitement, vu que notre but est de faire de la musique authentique, sans arrière pensée.
Quel est votre rapport à la scène. Est-ce votre élément ou préférez-vous le studio ? Préférez-vous les petites ou grandes salles ? Comment instaurez-vous votre rapport avec le public ?
Les petites salles ! Cela nous permet d’être plus proches du public et de créer une relation plus intime avec lui. Cela dit, les grands festivals sont aussi une expérience géniale. Faire un boucan d’enfer avec notre rock, c’est quelque chose qu’on adore. C’est toujours un plaisir de voir les gens se laisser entraîner par notre musique.
Notre magazine s’appelle « Save My Brain ». Sauver son cerveau, qu’est-ce que cela vous évoque ? Comment peut-on le faire ?
En apprenant de ses erreurs. Mais les erreurs sont quand même parfois un sacré bon support pour la musique…
Pour finir cette interview, je vous propose de nous faire partager quelques uns de vos coups de cœur culturels. Que nous conseilleriez-vous en musique, littérature et cinéma ?
En ce moment, je réécoute ce qui a bercé mon enfance, avec pas mal de ska et les débuts du reggae. J’ai retrouvé comme ça quelques pépites que mon père passait à la maison. Des trucs dans le genre de Alton Ellis and The Flames ou encore Don Drummond. Les déclarations d’amour de Tarantino au cinéma européen et aux western spaghetti font aussi partie du lot. Inglorious Basterds est sacrément osé et j’adore la manière de réfléchir de ce type.
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