Rares étaient ceux (enfin on parle ici de 180 000 personnes), lors du week-end du 11 et 12 juillet, qui ont eu la chance d’aller au Stade de France voir U2. Et nous pouvons, d’après ce que nous avons vu, bien parler de chance.
U2 pour certains c’est un groupe comme les autres dont on connait quelques titres. Pour d’autres c’est une institution avec analyse au centième de seconde des actions de chaque membre du groupe. Qui que l’on soit, quel que soit notre groupe d’appartenance, on ne peut que saluer la performance produite par le groupe à l’aube d’une tournée phénoménale.
Phénoménale, voici le mot qui décrit bien cette tournée. Tout est fait pour le public communie avec le groupe. Tout d’abord une scène à 360 degrés, rien de neuf certes, mais qui s’accompagne d’une arche appelée « la griffe » (The Claw) sorte de vaisseau spatial de 35 mètres de haut et autant de diamètre. Les arches et une tige centrale supportent quant à elles toute la partie lumière. Le tout encadre un écran lui-même à 360 degrés d’une dizaine de mètres de haut. La grande particularité de cet écran est qu’il se déplie jusqu’à faire 25 mètres de haut jusqu’à quasiment toucher la tête des membres du groupe!
Généralement un bon outil ne fait pas forcément un bon ouvrier. Avec U2 ce magnifique outil est mis à contribution jusqu’à ce que la scène, le groupe et le public ne fassent plus qu’un. La setlist est un grand moment de bonheur qui nous plonge dans les 30 ans de carrière du groupe dont la naissance date tout de même de 1979!
Comme nous le disions dans un article précédent sur l’album, ce concert est la continuité dans les rappels au passé du groupe. Tout y est pour fan ou non et l’on se plait, pour les connaisseurs, à se téléporter durant les tournées précédentes (attention, ceci n’est qu’une interprétation personnelle):
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du 02/04/1987 au 20/12/1987 pour le « Joshua Tree tour » avec : « With or Without You », « Unforgettable Fire », « Sunday Bloody Sunday ».
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du 29/02/1992 au 10/12/1993 pour le « ZooTV Tour » magistral avec : « Ultra Violet », « Where The Streets Have No Name » (avec intro raccourcie), « One ». Et : la veste à diodes rouge et lasers, le micro descendant du ciel.
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du 25/04/1997 au 21/03/1998 pour le « PopMart Tour » géantissime avec : Le remix de « I’ll Go Crazy If I Don’t Go Crazy Tonight ». Et : une énorme scène et écran géant repoussant les limites techniques d’aujourd’hui, et la belle boule à facettes qui surmonte la tige centrale de The Claw.
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du 19/10/2000 au 02/12/2001 pour le « Elevation Tour » intimiste avec : « Beautiful Day », « Walk On ».
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du 22/11/2004 au 09/12/2006 pour le « Vertigo Tour » plus rock avec : « Vertigo », « City Of Blinding Lights ».
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Et maintenant le « U2 360° Tour » histoire de faire intégralement le tour de la question.
Voilà, nous pouvons le dire, un OVNI de la musique et de la performance scénique s’est posé dans le Stade de France ce week-end. Tout s’est passé trop vite, deux heures et quelques minutes après tout avait disparu, des insectes géants venant se poser sur cette carcasse. Heureusement, la force de l’esprit réside dans la création de souvenirs impérissables : ce concert grandiose en fait partie.
Lire aussi : la chronique U2-« No Line On The Horizon »
Crédits photos : Site officiel U2.com
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