L’histoire d’Alexander McQueen est assez classique. En fait d’histoire, il y en a peu. Ses créations placent toutefois le créateur britannique au sommet de la mode, avec des modèles au détail luxuriant. Ajoutez à cela quelques collaborations inattendues et une vision toute particulière de la photo de mode et vous obtiendrez une griffe des plus rock’n roll…
Mauvais élève, Lee Alexander McQueen quitte l’école à 16ans pour entrer en apprentissage chez un tailleur. Après divers emplois dans des maisons à Londres puis à Milan, il est admis au Central Saint Martin College of Art and Design en 1994. La collection de son projet de fin d’études est repérée par la styliste et rédactrice Isabella Blow, qui est devenue par la suite une amie d’un grand soutien. En 1996, Bernard Arnault le nomme à la direction artistique de Givenchy, à l’âge de 27 ans. Il y bouleverse les codes de la maison, où il officie jusqu’en 2001.
L’heure est alors venue pour Alexander McQueen (qui a « oublié » son premier prénom sous les conseils d’Isabella Blow) de lancer sa propre maison. Une griffe pour laquelle il se garantit une liberté totale, se créant au fil des années une réputation bien ancrée d’agitateur de tendance. Ses créations sont immédiatement reconnaissables par l’abondance de détails et des inspirations parfois baroques. Des créations parfois proches du costume, secondées sur les podiums par des maquillages ad hoc.
Parmi la diversité des influences, on peut citer une collection printemps-été 2007 très « Pompadour »,
un défilé automne-hiver 2009 mâtiné d’Orient ou bien les dernières créations (automne-hiver 2010) aux reflets op art, rappelant celles du déjanté Garreth Pugh (qui s’est un peu calmé entre temps) il y a quelques saisons. Toutefois, McQueen sait aussi faire dans le classique, comme le prouve cette sublime robe rouge, aux lignes simples mais au détail richement travaillé, qui a fait l’unanimité (et presque toutes les couvertures des magazines de mode) l’été dernier.
Alexander McQueen est un artiste complet, pour qui la photo est un moyen d’expression, prolongement idéal de l’habillement. Pas de sophistication de la beauté pour arriver à un résultat proche de l’irréel ! Au contraire, Alexander McQueen n’hésite pas à mutiler ses modèles à grand coup de retouches photographiques et de maquillage étrange. C’est dans cet esprit qu’Alexander McQueen a réalisé la couverture de l’album Homogenic de la diva islandaise Björk, qui apparaît d’un aspect des plus étranges. Une collaboration qui s’est d’ailleurs prolongée avec la réalisation du clip Alarm Call.
Autre collaboration, diamétralement opposée, est celle avec les magasins Target, chaîne de grande distribution américaine. Mc Queen a réalisé pour ce magasin une collection capsule. Dans un style assez différent de ses habitudes, richesse su détail et prix abordable étant peu compatibles.
Non, le créateur a pour cette collection favorisé des lignes simples et futuristes. Autre genre, pour un artiste qui n’a pas fini de nous surprendre…
11 février 2010 : mort du créateur.
1 Comment
Alexandra McQueene
8 mai 2010 at 5:09Si il a fini de nous surprendre car il mort, malheureusement.